VIEILLISSEMENT: Un nouveau composé, la coenzyme NAD pour le retarder
Cette recherche de l’Université de Copenhague revient sur le rôle clé, joué par la coenzyme NAD + dans les processus de vieillissement. Elle documente la co-enzyme comme capable de prolonger la vie et de retarder les processus de vieillissement chez le ver et la souris. Ces travaux, menés au Center for Healthy Aging and the American National Institute of Health (NIH), suggèrent que la substance pourrait aider les patients atteints de la maladie d'Alzheimer et de la maladie de Parkinson.
Nous vivons plus longtemps et mieux et la nouvelle approche de cette longévité est naturellement un vieillissement en bonne santé. Des équipes du monde entier tentent de comprendre les mécanismes de vieillissement et à partir de ces nouvelles connaissances de développer de nouvelles thérapies capables de retarder le vieillissement et de prolonger la vie. Restrictions alimentaires, sirtuines, ou plantes médicinales de multiples pistes sont aujourd'hui suivies sans qu'aucune des explications actuelles du vieillissement soit réellement en mesure d'expliquer tous ses aspects biologiques.
De précédentes recherches ont néanmoins montré que le processus principal de vieillissement est lié à l'incapacité de nos cellules à conserver l'ADN plus ou moins intact. D'autres études ont révélé que des changements dans les centrales électriques de nos cellules, les mitochondries, affectent également le processus de vieillissement. Enfin, d'autres équipes ont aussi évoqué le rôle de la substance NAD + impliquée dans les 2 processus préalablement évoqués.
Une diminution avec l'âge des niveaux de NAD + est ici mise en exergue, avec une diminution encore plus importante chez les organismes à vieillissement précoce et à réparation déficiente de l'ADN. Les chercheurs montrent ici sur l'ascaris (visuel ci-contre) et la souris, que l'apport de NAD + décale les processus de vieillissement cellulaire et prolonge la vie. La reprise de la littérature scientifique va dans le sens de ces nouvelles données : « Nous savons que la baisse des niveaux de NAD + participe aux erreurs du métabolisme, à la neurodégénérescence et au vieillissement. Notre nouvelle étude souligne que la substance NAD + joue un rôle principal à la fois dans le maintien de la santé cellulaire via les mitochondries, et dans leur capacité de réparation des gènes ».
Augmenter les niveaux de NAD+ chez l'Homme ? Même si les chercheurs apportent ici des preuves préliminaires sur des organismes modèles, ils s'attendent à obtenir le même effet chez l'homme : les mécanismes de réparation cellulaire sont universels pour les cellules de tous les organismes vivants. Ainsi, la compréhension, via ces modèles animaux, des mécanismes cellulaires, universels, est essentielle à la compréhension du vieillissement humain et notre susceptibilité accrue avec l'âge à la maladie.
Une nouvelle piste donc, prometteuse, pour enrayer les processus de vieillissement physique et prévenir des maladies telles que la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson.
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