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PALUDISME: Et si les moustiques préféraient les animaux aux hommes?

Actualité publiée il y a 8 années 3 mois 12 heures
PLoS Genetics

Comprendre pourquoi les moustiques vont choisir de « piquer » l’Homme plutôt que l’animal pourra permettre d’améliorer les stratégies de contrôle de transmission des maladies vectorielles, Ainsi, ces connaissances, ici génétiques, présentées dans la revue PLoS Genetics, ouvrent de nouvelles voies prometteuses pour réduire, par modification génétique, la propagation du paludisme. Ces chercheurs de l’Université de Californie – Davis ont centré leurs recherches sur Anopheles arabiensis, l’espèce de moustiques devenue le principal vecteur du paludisme en Afrique orientale en raison de sa gamme d'hôtes particulièrement large. Les chercheurs ont séquencé les génomes de moustiques de Tanzanie, dont 23 moustiques qui se nourrissaient de sang humain et de 25 moustiques qui préféraient le bétail. Cette analyse génomique leur a permis d’identifier une composante génétique qui contribue au choix de l'hôte du moustique, mais pas à son choix de lieu de repos. Les chercheurs parviennent même à identifier la région du gène associée au choix alimentaire, un réarrangement chromosomique appelé « inversion de 3Ra ». Cette inversion apparaît liée à une préférence pour le bétail.

Ce réarrangement chromosomique spécifique, dans le génome de Anopheles arabiensis, rend possible d'induire chez le moustique une préférence pour le bétail, et donc de réduire le risque de propagation du parasite du paludisme. L'auteur principal, le Dr Bradley Main, chercheur au Vector Genetics Lab de l'UC Davis School of Veterinary Medicine, commente ses résultats : “En utilisant une approche génomique, nous avons pu établir une association entre l'alimentation humaine et un réarrangement chromosomique spécifique chez ce vecteur majeur du paludisme. Nos travaux, d'une importance cruciale, ouvrent la voie à l'identification de gènes spécifiques qui affectent ce trait ». Les chercheurs vont maintenant tenter de reproduire ces données sur une zone géographique plus large.


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