MORTALITÉ: 5 facteurs tueurs cachés dont on ne parle pas assez
Une simple fracture osseuse peut affecter d'autres domaines de la santé et, finalement, avoir des conséquences sévères, et parfois mener jusqu’au décès. C’est l’esprit de cette étude de l’Université de Chicago qui révèle 5 « tueurs cachés », auxquels on ne pense pas, mais qui sont des facteurs majeurs de mort prématurée. Et, parmi ces tueurs cachés, la fracture osseuse, mais aussi la solitude et un mauvais sommeil. Une nouvelle vision de la santé qui inclut à la fois le bien-être et l'équilibre mental, à lire dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS).
L'étude a évalué la santé et le mode de vie de 3.005 adultes américains, âgés de 57 à 85 ans, puis a réévalué leur santé, leur incapacité ou…leur décès 5 années plus tard. Les chercheurs ont évalué 2 modèles pour voir celui qui estimait le mieux les risques pour la santé, un premier basé sur le développement de maladies, un deuxième prenant également en compte le mode de vie, le bien-être psychologique, la mobilité et la santé. Ainsi, précisément, le modèle complet comprenait aussi des facteurs supplémentaires couvrant 5 grandes dimensions de la santé et du bien-être, soit,
1. les comportements de santé - le tabagisme, l'exercice, le sommeil
2. la santé psychologique - la dépression, la mémoire
3. les capacités sensorielles dont la vision et l'audition
4. l'immunité et l'inflammation chronique
5. la mobilité ou la fragilité dont les antécédents de fractures
Ø Cet exercice révèle que si les deux tiers des participants sont classés quasiment sans risque avec le premier modèle, ils tombent dans le groupe « vulnérabilité » avec le deuxième modèle.
Pourquoi ? En fait, la prise en compte des autres facteurs (mode de vie etc…) identifie aussi les troubles de santé mentale, dont la dépression, la solitude, le déclin cognitif, la fragilité et les troubles de mobilité. Et tous ces facteurs sont des « tueurs » majeurs, mais cachés.
La nécessité d'une vision globale de la santé et du bien-être du patient, s'impose. D'ailleurs, les auteurs rappellent la définition de la Santé de l'Organisation mondiale : « Les chercheurs ont expliqué comment l'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé : « un état de bien-être physique, mental et social global et pas seulement l'absence de maladie ou d'invalidité ». Les auteurs proposent donc de tendre, en pratique clinique, vers un « modèle complet » qui appréhende aussi, chez le patient, le bien-être et la fonction psychologique.
Parmi les « tueurs cachés » :
· l'obésité mais « en bonne santé »
· l'ulcère de l'estomac, les problèmes de thyroïde ou de vessie
· les fractures osseuses
· une mauvaise santé mentale (dépression, mauvaise mémoire et solitude)
· l'immobilité
· la présence combinée de nombreuses maladies
Bref, une contribution précieuse à la façon dont nous définissons la santé et le bien-être.
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