EXERCICE PHYSIQUE: Plus d'intensité, plus de neurones !
Pour entretenir notre cerveau et sa neurogenèse, il faut pratiquer l’exercice physique, de manière soutenue, confirme cette étude de l’Académie de Finlande. Avec l’exercice aérobie il est en effet possible -et constaté ici- d'augmenter la réserve de neurones de l'hippocampe et donc d'améliorer sa capacité d'apprentissage et cela même à l’âge adulte. Des conclusions présentées dans le "Journal of Physiology: London" en faveur, pour la santé cognitive, d’un exercice régulier, intense, entrecoupé de périodes de récupération.
L'exercice aérobie et le jogging ont des effets positifs sur la structure et le fonctionnement du cerveau, ont déjà suggéré de précédentes études. Une récente étude japonaise, présentée dans la revue Neuroimage documente le reflet de notre condition physique dans notre santé mentale, en particulier avec le vieillissement. Ainsi, il existe une relation directe entre l'activité et le fonctionnement du cerveau, et la condition physique. Une bonne forme physique, chez des personnes d'âge mûr leur permet en effet d'utiliser leur cortex de la même façon que lorsqu'elles étaient plus jeunes. Plus d'exercice physique, c'est plus de neurones, a montré également cette étude de l'Université de Bâle, qui illustre déjà les effets de l'exercice physique sur la neurogenèse, l'apprentissage et la mémoire. Cependant, jusque-là, on ignorait s'il s'agissait plutôt de séances d'exercice intense avec des périodes de récupération, ou plutôt l'entrainement à la résistance.
Ces chercheurs de l'Université de Jyväskylä (Finlande) ont étudié les effets de ces différentes formes de pratiques de l'exercice sur la neurogenèse hippocampique chez les rats mâles adultes. Certains groupes d'animaux avaient été développés pour présenter une réponse génétiquement plus élevée ou plus faible à l'entrainement aérobie.
Ces expériences révèlent que :
· le plus grand bénéfice en matière de neurogenèse ou le plus grand nombre de nouveaux neurones de l'hippocampe générés est observé chez des animaux qui pratiquent beaucoup et intensément -et qui, accessoirement, présentent une prédisposition génétique à mieux répondre à l'exercice aérobie.
· Globalement, des rats qui courent volontairement sur une roue, produisent 2 à 3 fois plus de nouveaux neurones que les rats sédentaires.
· L'entraînement de résistance n'apporte pas autant d'effet.
Ø En conclusion, l'exercice aérobie soutenu, avec périodes de récupération, améliore de la manière la plus significative la neurogenèse hippocampique chez l'animal.
Un résultat important pour la santé cognitive, l'apprentissage et la résolution de tâches complexes. Il est possible, écrivent les auteurs, que chez l'Homme cette neurogenèse augmentée puisse induire une nouvelle réserve de neurones de l'hippocampe. Autre conclusion, les prédispositions génétiques ont leur impact aussi sur la réponse globale à l'exercice physique, physique et cognitive.
Autres actualités sur le même thème
SOCIO: Le spornosexuel, un mode d'expression de crise?
Actualité publiée il y a 8 années 3 moisCOVID-19 : Le déclencheur d'une idéation suicidaire ?
Actualité publiée il y a 3 années 10 moisDÉPRESSION POST-PARTUM PATERNELLE : Elle double le risque d'aversité pour l'enfant
Actualité publiée il y a 11 mois 2 semainesNUTRITION et ÉMOTION: Le principe de la récompense, un processus universel ?
Actualité publiée il y a 8 années 1 moisCela se passe dans le monde des abeilles. Et une petite goutte d'eau sucrée les plonge dans un état d'émotion positive, constatent ces scientifiques de l'...