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SPORT ou ARTHRITE ? L'état du collagène prédit celui des ligaments et du cartilage

Actualité publiée il y a 7 années 8 mois 3 jours
Nature Communications

Une équipe de l'Université de l'Utah montre que les dommages au collagène, le principal élément constitutif des tissus humains, se produisent bien avant les symptômes de maladies des tissus conjonctifs, dont l’arthrite, ou les lésions musculaires des sportifs. L’identification possible, au niveau moléculaire, de ces dommages au collagène pourrait permettre de détecter les dommages à un ligament, tendon ou cartilage bien avant le développement des symptômes de douleur. Une option de détection précieuse, en particulier pour les athlètes qui veulent pouvoir anticiper les effets d’un stress répété ou pour les patients âgés à risque de troubles rhumatologiques.

Trop d'entrainement, d'exercice ou simplement d'activité physique, et il peut être trop tard. Le tissu est déjà étiré et déchiré et le sujet se tord de douleur. Ces professeurs de bioingénierie de l'Université de l'Utah montrent que les dommages au collagène, le principal élément constitutif de tous les tissus humains, vont, en général, se produire beaucoup plus tôt à un niveau moléculaire que l'apparition des premiers symptômes. Un signe prédictif précieux lorsqu'on est sportif de haut niveau ou « seulement » un sujet âgé à risque d'arthrite.


Le collagène est partout, explique le Dr Yu, auteur principal de l'étude. Lorsque qu'on évoque des dommages rhumatologiques, il peut s'agir de cartilage, de tendons ou encore de valves cardiaques. De très nombreux types de tissus comportent du collagène et les dommages au collagène entraînent des problèmes « mécaniques ». Avant, lorsque les scientifiques pensaient au collagène, des brins de protéine tressés en forme de corde qui donnent aux tissus leur force et leur solidité, ils n'envisageaient pas que ces brins puissent être effectivement endommagé. Avec cette recherche, l'équipe de l'Utah découvre que la molécule de collagène même peut être lésée au niveau moléculaire, entrainant des dommages mineurs, associés à des lésions des tissus conjonctifs, comme du ligament, du ménisque ou divers types de tendinites.

Des lésions moléculaires à la déchirure musculaire : l'accumulation de ces lésions « moléculaires » qui peuvent rester très longtemps asymptomatiques finit pas déclencher une inflammation puis tout un cercle vicieux : l'inflammation « attaque » le tissu, le rend plus vulnérable aux dommages, ce qui accroît le risque de déchirure sévère.

Une nouvelle sonde qui permet de repérer les lésions du collagène au niveau moléculaire : appelée collagène hybride peptide (CHP), il s'agit d'une minuscule version de molécule collagène qui se lie aux brins de collagène endommagé et permet ainsi de repérer et d'évaluer l'importance de ces microlésions. Des sondes qui vont rapidement trouver des applications cliniques, en particulier dans le diagnostic de différents troubles musculaires et rhumatologiques. En particulier, chez les athlètes de haut niveau.

(In Press) via Eurekalert (AAAS) 22-Mar-2017 Combating wear and tear (Visuel@Jeff Weiss, Michael Yu)

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