Santélog - Soin à Domicile 99

En cas de récidives de la plaie, chacun de ces lambeaux peut être réutilisé et remobilisé en raison de leur grande taille et de leur fiabilité vasculaire (même si une partie cutanée a été nécrosée lors de cette récidive). Dans certains cas, peut s’ajouter une atteinte des organes nobles (urètre, lésion anale ou vaginale, vasculaire...) relevant d’une prise en charge pluridisciplinaire avec les spécialistes concernes (urologue, gastro-entérologue, chirurgien vasculaire...) La Thérapie par Pression Négative La Thérapie par pression négative (TPN) est un procédé non invasif de traitement des plaies chroniques, utilisable dans certains cas de plaies cavitaires, qui consiste à appliquer localement une pression négative continue 24 heures sur 24 ou discontinue. Ce système va stimuler le processus de cicatrisation en favorisant la détersion et la formation du tissu de granulation dans la plaie. Il permet également d’améliorer la circulation vasculaire et lymphatique et donc l'oxygénation de la plaie. Sur prescription médicale, la pose et les surveillances de la TPN soit être réalisée par un IDE compétent. Elle doit être mise en place avec précaution et sous surveillance, en particulier si la plaie saigne, si le patient présente des troubles de la coagulation, ou s’il y a infection et/ou présence de fragments osseux. Des objectifs de traitement clairs en lien avec l’évolution de la plaie, sa complexité et les caractéristiques du patient doivent être clairement précisés avant d’entreprendre la TPN. La TPN est indiquée sur des plaies dont l’objectif est de bourgeonner. La TPN est donc inefficace sur une plaie nécrosée, même si elle est cavitaire et doit être comblée. Rappel des principales indications de la TPN La TPN peut être utilisée chez les patients sélectionnés judicieusement dans les cas suivants ‹ Si la plaie ne cicatrise pas dans les délais prévus malgré la prise en charge adéquate des facteurs limitatifs nuisant à cette cicatrisation ; ‹ Si la profondeur de la plaie est tellement importante qu’elle nécessite une réduction avant une couverture chirurgicale en 2e intention. ‹ La TPN est contre indiquée sur les plaies tumorales en raison du risque d’évolution de la masse tumorale, sur les fistules non explorées, les vaisseaux ou organes exposés (susceptibles de ne pas supporter la dépression exercée par le pansement) et les ostéomyélites non traitées. La technique de la TPN, rappel La technique de la TPN consiste, après débridement, à remplir la plaie d’une mousse branchée sur une pompe à vide. Plusieurs étapes doivent être respectée pour que la technique soit efficace : ‹ Découper la mousse d'une taille légèrement supérieure à la taille de la plaie et l’insérer au sein de la plaie. ‹ Positionner un hydrocolloïde sur le tissu sain (berges et peau périlésionnelle) pour le protéger de l’appui du port d’aspiration. ‹ Positionner le film de polyuréthane et découper un trou de deux cm² environ au centre de la mousse, puis positionner le port d’aspiration. Il doit recouvrir tout l’hydrocolloïde. ‹ Connecter la tubulure du port d’aspiration au réservoir et enclencher le réservoir dans le logement correspondant sur la machine. ‹ Mettre en route la thérapie suivant la prescription : pression, mode d’aspiration. ‹ Rédiger les transmissions de l’évaluation de la plaie et du soin dans le dossier du patient. ‹ Respecter les prescriptions médicales en ce qui concerne la pression, la durée et le mode d’aspiration. Avant le retrait, la pression doit être diminuée progressivement de 25mmHg en 25mmHg en fonction de la tolérance du patient. ‹ Lors de la réfection du pansement, le moteur est stoppé une heure avant le soin. La mousse peut ainsi se détendre et être ôtée sans douleur, tout en en limitant les lésions du tissu de bourgeonnement. En cas de douleurs au retrait de la mousse lors de la réfection, on peut injecter au cœur de la mousse du sérum physiologique ou une solution de lidocaïne, puis essayer à nouveau quelques minutes plus tard. ‹ Le pansement s’effectue 2 à 3 fois par semaine selon l’état de la plaie et le volume des exsudats. S’il existe des signes cliniques d’infection, il est recommandé de prévoir un prélèvement bactériologique, et de réévaluer la poursuite du protocole de soin Schéma du mécanisme d'action du TPN (visuel fourni par V.L.T. SAD 70) santé log - Soin à Domicile n°99– Septembre 2024 - 11

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