Principaux types de plaies cavitaires Les plaies cavitaires chroniques La plaie cavitaire est une plaie complexe, « présentant une cavité » et dont le processus de cicatrisation ne se fait pas normalement et peut être interrompu à toutes les phases : hémostatique, inflammatoire, de prolifération et de remodelage tissulaire. Elle se forme principalement en cas d’escarre (en particulier trochantérienne et ischiatique), d’ulcère artériel, d’ulcère diabétique/neuropathique ou d’abcès. Le plus souvent, le lit de la plaie ne se remplit pas correctement de collagène en raison d’un environnement local (infection, vascularisation insuffisante…) et général (état de santé du patient, dénutrition, diabète…) déficient. Les cellules épithéliales ne peuvent pas accéder au lit de la plaie pour initier la cicatrisation. Les berges forment une dépression dans le lit, formant ainsi une structure à la fois en relief et en profondeur. La formation d’une cavité retarde d’autant plus la cicatrisation et augmente le risque de stases liquidiennes qui majorent le risque infectieux. Dans certains cas, la profondeur de la plaie expose même des structures tendineuses, cartilagineuses, articulaires ou osseuses. L’escarre Dans le cas de l'escarre, c’est une pression excessive exercée trop longtemps qui supprime la circulation sanguine au niveau des vaisseaux sanguins cutanés, voire sous-cutanés, créant progressivement une hypoxie tissulaire. Principaux facteurs favorisant du développement de l’escarre Ce manque d'oxygène est aussi favorisé par des vaisseaux sanguins altérés, notamment à cause : d'un diabète, d'une hypertension, d’un tabagisme durable, ou simplement du fait de leur vieillissement, d'une faiblesse de la teneur en oxygène du sang (anémie, infection pulmonaire, nicotine, ...).L'hypoxie entraîne le dépérissement irrémédiable des tissus superficiels comme la peau, mais aussi des tissus profonds comme les muscles. L'escarre se développe tout d'abord en profondeur avant de s'ouvrir vers l'extérieur. Le passage du stade d'érythème à celui d'ulcère ouvert peut prendre parfois seulement quelques heures. Les localisations concernent toujours un point de pression : dans 40 % des cas au niveau du sacrum et dans 40% des cas au niveau du talon. Dans le processus de formation de l'escarre, la cavité résiduelle apparait après l'élimination de la plaque de nécrose. L’escarre présente alors des particularités anatomiques selon sa localisation : Escarre sacrée : Elle est plus étendue que profonde ; la graisse, l'aponévrose et le muscle sont détruits et le fond est le siège d'un enduit jaunâtre ou verdâtre. Escarre trochantérienne : Elle est toujours plus étendue en profondeur qu'en superficie car la nécrose sous-cutanée et aponévrotique est plus importante que la nécrose dermo-épidermique. C'est une vaste cavité dont le fond est recouvert de débris aponévrotiques, de muscles trochantériens sphacélés, voire de la surface osseuse de la face externe du grand trochanter. L'ouverture inéluctable de la bourse séreuse réalise un véritable décollement. Escarre ischiatique : Les dégâts cutanés sont souvent peu importants alors que les lésions en profondeur sont toujours considérables. L'ulcération concerne la bourse séreuse et réalise une cavité qui déborde vers la fosse ischio-rectale en dedans et vers la gouttière ischio-trochantérienne en dehors. L’ulcère artériel Les ulcères artériels ont pour origine le déficit d’irrigation sanguine du membre atteint. Appelés aussi "ulcères ischémiques", ils représentent entre 10 et 25 % de l’ensemble des ulcères vasculaires et apparaissent généralement chez des hommes âgés de plus de 50 ans. Chez les femmes, ils surviennent au-delà de 65 ans, bien que cette tendance commence à évoluer en raison du tabagisme. Ulcères artériels : principaux facteurs de de risque Tabac ; Diabète ; Dyslipidémie ; Hypertension artérielle ; Consommation d’alcool ; Surpoids ; Activité physique faible ou nulle. Dans 90 % des cas, les ulcères artériels sont dus à une artériosclérose athéromateuse ou à une artériosclérose obstructive chronique, qui à son tour est la principale cause d’artériopathie périphérique des membres inférieurs. Cette affection est caractérisée par un rétrécissement et un durcissement des artères acheminant le sang vers les pieds et les jambes, entraînant une diminution de la vascularisation sanguine. www.santelog.com/id7202 WWW à lire sur le web santé log - Soin à Domicile n°99– Septembre 2024 -3
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