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ADIPOSITÉ : Une simple silhouette en dit long sur le risque cardiométabolique

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 1 semaine
Genome Research
Cette étude décrypte comment une simple silhouette en dit long, chez les hommes et chez les femmes (Visuel Adobe Stock 335775375).

En clair, une même silhouette chez les hommes et chez les femmes, associée à une distribution similaire de la graisse, ne prédit pas le même risque métabolique et les différences génétiques qui conduisent à cette distribution des graisses affectent différemment le risque métabolique chez chaque sexe. Cette étude de l’University of Virginia Health System décrypte ainsi, à travers des différences génomiques et dans la revue Genome Research, comment une simple silhouette en dit long, mais différemment, chez les hommes et chez les femmes.

 

L'obésité est associée à un certain nombre de risques pour la santé, et la façon dont les hommes et les femmes stockent les calories en excès sous forme de graisse fait une différence dans leurs risques respectifs de maladies courantes. Les chercheurs de l'Université de Virginie montrent ainsi que les différences de distribution et d’accumulation des graisses chez les hommes et les femmes affectent fortement l'activité de 162 gènes présents dans les tissus adipeux. Si de précédentes études avaient déjà identifié des milliers de gènes trouvés dans les graisses qui semblaient se comporter différemment en fonction du sexe, cette nouvelle étude n’identifie des différences « robustes » dans 162 gènes seulement.

13 gènes de la graisse ont des effets différents chez les hommes et les femmes.

Il s’agit ici de l’analyse d'environ 3.000 échantillons humains prélevés chez des groupes de population de différentes ethnies, et cette analyse identifie des gènes directement liés au risque de maladie cardiométabolique. Certains de ces gènes avaient déjà été liés à des conditions telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires, cependant :

  • 162 gènes sont fortement associés aux différences de distribution et d’accumulation des graisses chez les hommes et les femmes ;
  • 13 de ces gènes de la graisse se présentent sous des variantes induisant des effets et des risques différents chez les hommes et les femmes ;
  • 6 gènes spécifiques apparaissent particulièrement influents en termes de régulation de l'activité des tissus adipeux.

 

Des cibles thérapeutiques en puissance : ces 6 gènes apparaissent des cibles prometteuses pour lutter contre l’accumulation localisée de tissu adipeux (silhouette en forme de poire vs en forme de pomme, par exemple). Cibler ces gènes spécifiques permettrait d’obtenir des résultats thérapeutiques distincts chez les hommes et les femmes.

 

C’est une étape supplémentaire vers une médecine de précision pour lutter contre l’obésité et ses comorbidités spécifiques selon le sexe : par exemple, les hommes sont plus sujets aux troubles cardiovasculaires et les femmes à l'obésité.

 

Les gènes de la graisse identifiés avec cette étude contribuent non seulement à la gravité des maladies associées à l'adiposité mais aussi à la réponse au traitement, spécifique elle-aussi à chaque sexe.


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