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AIDANTS FAMILIAUX : L'exercice aussi pour réduire le stress et ralentir le vieillissement

Actualité publiée il y a 6 années 1 mois 1 semaine
Psychoneuroendocrinology
Aujourd’hui, près d’un adulte sur 3 est un aidant familial.

Aujourd’hui, près d’un adulte sur 3 est un aidant familial. Cette étude de l’Université de Colombie Britannique (Vancouver) suggère aux aidants familiaux, soumis dans leurs soins bien que bénévoles à un stress quotidien, la pratique d’un exercice quotidien. Pratiquer l’exercice permet de réduire le stress et d’améliorer la santé cellulaire et s’avère un moyen précieux tout particulièrement pour les aidants de rétablir aussi leur qualité de vie.

 

Un adulte sur 3 dispense des soins non rémunérés à une autre personne. Les femmes sont en première ligne et fournissent plus de soins que les hommes soit 137 minutes par jour vs 110 minutes par jour, respectivement. Les grands-mères sont mobilisées et consacrent beaucoup de temps à s'occuper de très jeunes enfants, de la naissance à 4 ans. 20% des soins bénévoles sont dédiés aux personnes âgées, soit une durée estimée à 15 minutes par jour, l’aidant pouvant être le conjoint. Et ces soins aux plus âgés sont plutôt dispensés par d'autres personnes âgées, plutôt que par les enfants adultes.

 

Cette étude menée par Eli Puterman, professeur de kinésiologie de l'Université de Colombie-Britannique montre que l’exercice pratiqué au moins 3 fois par semaine pendant 6 mois a réduit le stress chez un groupe d’aidants familiaux. Sur un plan biologique, l’étude constate même que l’exercice a eu pour effet d’allonger leurs chromosomes, ce qui suggère un ralentissement du vieillissement cellulaire chez ces aidants.

 

L’aidant change fréquemment de mode de vie et abandonne les comportements sains : « Nous devons concevoir des interventions qui aident les aidants à prendre soin de leur corps et de leur esprit et leur apportent le soutien nécessaire pour pouvoir continuer à apporter leur aide et leurs soins à leurs proches », écrit l’auteur : « Ce dont les aidants ont besoin, c'est d'une aide à l’adoption d’un mode de vie sain, car c'est l'une des premières choses qu’on abandonne lorsque on devient un aidant familial ».

 

L’étude est menée auprès de 68 aidants, autrement physiquement inactifs, qui s'occupent de membres de leur famille atteints de la maladie d'Alzheimer et de démence et qui déclarent un niveau de stress élevé. Les participants ont été répartis en 2 groupes, le premier groupe invité à pratiquer 40 minutes d’exercices aérobiques 3 à 5 par semaine, le second groupe à ne pas modifier son niveau d’activité. Les membres du groupe d’intervention avaient libre accès à une salle de sport et à un coach sportif pour des sessions hebdomadaires. Au final, 81% ont effectué au moins 120 minutes d'exercice par semaine pendant la durée de l'étude. À la fin de l'étude, l’analyse montre que :

  • les aidants du groupe exercice ont non seulement amélioré leur condition cardiorespiratoire, réduit leur indice de masse corporelle et affiné leur tour de taille, mais ils signalent également des niveaux moins élevés de stress perçu.
  • Au niveau cellulaire, les chercheurs observent chez ces aidants des télomères plus longs dans les globules blancs. Or les télomères qui protègent les extrémités des chromosomes et retardent ainsi la sénescence cellulaire. Des télomères plus longs ont déjà été documentés comme des marqueurs de réduction du vieillissement cellulaire et du risque de futurs problèmes de santé, tels que les maladies cardiovasculaires.

 

Ainsi l'étude souligne que chez les aidants, un groupe particulièrement exposé et vulnérable, soumis à un stress élevé et chronique, l’exercice entraine un effet bénéfique à la fois contre ce stress mais aussi contre « le vieillissement télomérique » et cellulaire.  


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