ALCOOL : Les enfants subissent aussi ses méfaits
Les enfants de parents qui consomment beaucoup d'alcool sont exposés à un large éventail d’effets et d'expériences indésirables et peuvent donc être victimes de l’excès d’alcool de leurs parents, conclut cette recherche menée au Rutgers Center (Canada) et à l'Université d'Aarhus (Danemark). Troubles de santé mentale et du comportement, les préjudices indirects subis par ces enfants de buveurs dans leur propre foyer peuvent être sévères, conclut cette analyse publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs.
L’auteur principal, Julie Brummer, chercheur à l'Université d'Aarhus, explique que la plupart des recherches sur les dommages liés à la consommation d'alcool sur les enfants ou autres membres de la famille sont basées sur des rapports autodéclarés. Cependant, les parents ont tendance à sous-estimer les préjudices subis par les enfants dans leur propre foyer.
Suivre tous les membres de la famille
Cette nouvelle analyse s’est donc appuyée sur des rapports d’hospitalisation et différents registres, dans l’objectif d’apporter une image plus complète des effets possibles sur les enfants de la consommation d'alcool des parents. Ces sources d’information ont permis d’intégrer « des résultats plus sévères, plus durables et plus rarement décrits ». Ainsi, un large éventail d’effets sur des enfants de tous âges, de la naissance à l'adolescence, a pu être intégré dans l’étude. De plus, les auteurs ont passé en revue 91 études basées sur des données de registres menées principalement dans les pays nordiques.
« les méfaits de l'alcool pour les autres »
Les enfants de parents qui boivent sont confrontés à toute une série de mauvaises expériences jusqu’à :
- développer des troubles de santé mentale durant l'enfance et/ou l'adolescence, des troubles du comportement pouvant aller jusqu’à des condamnations, et encourir un risque accru de blessures et de décès ;
- ces enfants dont les parents boivent ont souvent de mauvais résultats scolaires voire des problèmes à l’école ;
- sont victimes d'abus et/ou de négligence et/ou de maltraitance ;
- ont ainsi une probabilité plus élevée d'être placés en famille d'accueil ;
- enfin, ils présentent un risque élevé d'hospitalisation pour blessure ou maladie.
Suivre ces familles sur le long terme : c’est l’appel des auteurs qui suggèrent ce suivi à partir des registres qui permettent de relier les membres de la famille et de suivre leurs résultats de santé physique et mentale à long terme.
Ainsi, en matière d’addiction des parents, les études basées sur les registres peuvent constituer un outil précieux pour protéger les personnes les plus vulnérables, dont les enfants, des conséquences de l’excès d'alcool par un membre de la famille.
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