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ALCOOLODÉPENDANCE : L’annulaire en dit long

Actualité publiée il y a 2 jours 15 heures 32 min
American Journal of Human Biology
Est-il possible pour un professionnel de santé de savoir son patient fait des excès d’alcool, juste en jetant un coup d’œil sur ses mains ? (Visuel Adobe Stock 37681745)

Est-il possible pour un professionnel de santé de savoir son patient fait des excès d’alcool, juste en jetant un coup d’œil sur ses mains ? C’est ce que suggèrent ces travaux de biogénéticiens de l’Université de Swansea (Pays de Galle) : un annulaire long pourrait être associé à une appétence particulière pour l'alcool, révèle cette analyse, publiée dans l’American Journal of Human Biology. La longueur des doigts pourrait ainsi trahir les habitudes de consommation d'alcool. Une association, documentée dans l’American Journal of Human Biology, qui peut s’expliquer par l’influence d’un taux élevé de testostérone vs œstrogènes, in utero.

 

L’un des auteurs principaux, John Manning, professeur de médecine à Swansea rappelle « le fardeau considérable de l’excès d’alcool et de l’alcoolodépendance sur la santé publique et l’importance de comprendre les raisons des différences de consommation d’alcool entre les individus ».

 

L’étude est menée auprès de 258 participants, dont 169 femmes et révèle que :

  • les taux de consommation varient sans surprise selon le sexe ;
  • par rapport aux femmes, les hommes ont une consommation d’alcool en moyenne plus élevée et un risque de mortalité plus élevé due à l’abus d’alcool ;
  • les hormones sexuelles, la testostérone et l’œstrogène, apparaissent impliquées dans ces différences de consommation :

  • précisément, un rapport très faible des doigts (2D:4D : les longueurs relatives du 2e [index] et du 4e [annulaire]) est un indice de testostérone précoce (4e doigt long) vs œstrogène (2e doigt) soit une exposition élevée à la testostérone par rapport à l’exposition aux œstrogènes avant la naissance, peut indiquer une alcoolodépendance.

« Les patients alcoolodépendants ont des 4e doigts très longs par rapport à leurs 2e doigts.

Comme prévu, ces associations sont plus fortes pour les hommes que pour les femmes ».

 

C’est un morceau du puzzle des facteurs qui sous-tendent le modèle de consommation d’alcool, de l’abstinence à la consommation occasionnelle jusqu’à l’alcoolodépendance.  


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