ALCOOLODÉPENDANCE : L’exercice aussi !

Chez les patients souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool, la pratique de l’exercice est bénéfique à 2 égards : elle réduit non seulement la dépendance à l'alcool, mais elle améliore aussi la santé mentale et physique, et donc la qualité de vie. Ce sont les conclusions présentées dans la revue PLoS ONE, d’une large revue systématique de la littérature, menée à la Xinjiang Normal University (Chine) et elles confirment, au moins dans cette forme de dépendance -mais probablement d’autres-, l’efficacité de l'intervention par l'exercice.
L'étude, une méta-analyse a examiné, précisément, les effets d’un programme d'exercice sur la dépendance à l'alcool et les états physiques et mentaux de ces patients atteints de troubles liés à la consommation d'alcool. L’équipe a passé en revue toutes les études publiées sur le sujet jusqu'au 30 juin 2024. Toutes les formes d'intervention d'exercice (aérobic, résistance, yoga, exercice mixte, etc.) ont été incluses. Les méthodologies des études sélectionnées ont été validées selon le Cochrane Handbook for Systematic Reviews and Interventions. L'alcoolodépendance était caractérisée par le nombre de verres par jour, par semaine, les symptômes physiques et mentaux, la consommation maximale d'oxygène (VO2 max), la fréquence cardiaque au repos, les niveaux d'anxiété et de stress et les symptômes dépressifs.
Au total, 17 essais contrôlés randomisés ont été sélectionnés pour l’analyse, portant sur un total de 1.905 participants souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool. L’analyse confirme que :
- la pratique de l'exercice a bien un effet significatif sur la dépendance à l'alcool, avec, en pratique, une diminution significative du nombre de verres consommés ;
- la pratique de l’exercice a également un effet significatif bénéfique sur l'état physique et mental, le VO2 max, la fréquence cardiaque au repos, l'état d'anxiété, l'état dépressif et le niveau de stress.
C’est donc un double effet de l’exercice sur la dépendance à l’alcool qui se confirme, avec, à la clé, une amélioration qualifiée de « considérable » de l’état physique et mental des participants qui ont observé ces interventions.
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