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ALIMENTATION : Elle devrait faire l’objet d’une prescription ...et de subventions

Actualité publiée il y a 1 année 1 mois 2 jours
Circulation
La prescription par le médecin de fruits et légumes permettrait d’optimiser la santé cardiaque (Visuel Fotolia 25849823)

Des études de plus en plus nombreuses suggèrent qu’outre les médicaments nécessaires, la prescription médicale peut englober la pratique d’un exercice adapté. C’est au tour de l’alimentation, un facteur de mode de vie majeur pour la santé, et de mieux en mieux documenté avec le rôle clé du microbiote intestinal. Cette équipe de cardiologues et de nutritionnistes de la Tufts University (Boston) nous explique ainsi, dans la revue Circulation : Cardiovascular Quality and Outcomes, pourquoi la prescription par le médecin de fruits et légumes permettrait d’optimiser la santé cardiaque- au-delà de favoriser aussi la sécurité alimentaire.

 

L’étude révèle que l’encouragement d’adultes à risque élevé de maladie cardiaque, à consommer ici des fruits et légumes gratuits s’est traduit par, dans l’ensemble, une réduction de la tension artérielle, de la glycémie et de l'indice de masse corporelle (IMC). De plus, ces résultats valent aussi chez les enfants et les adolescents. Enfin, relèvent les auteurs, des apports privilégiés en fruits et en légumes, vs protéines animales sont plus en phase avec la lutte contre l’insécurité alimentaire.

 

De précédentes recherches avaient examiné les effets de petits programmes individuels de prescription d’aliments végétaux mais cette méta-analyse qui a regroupé les données de 9 interventions menées sur le même principe, est la plus large jamais réalisée sur le sujet.

 

L’étude a consisté à doter les participants d’en moyenne de 60 € par mois pour acheter des produits dans les magasins d’alimentation et sur les marchés locaux. Les participants devaient également suivre des cours de nutrition. Au début et après avoir terminé le programme de 4 à 10 mois, les participants ont renseigné par questionnaires sur leur consommation de fruits et légumes et leurs résultats de santé (tension artérielle ; poids et taille ; HbA1c…). L’analyse révèle que :

 

  • les participants ont augmenté leur consommation de fruits et légumes de près d'une portion par jour ;
  • les enfants participants, d’environ un quart de portion par jour ;
  • la pression artérielle systolique (pendant les battements cardiaques) a diminué de plus de 8 mm Hg, la pression artérielle diastolique (entre les battements cardiaques) de près de 5 mm Hg chez les adultes souffrant d'hypertension artérielle au moment de l’inclusion ;
  • la glycémie, mesurée par les taux d'HbA1C, a diminué de 0,29 à 0,58 % chez les adultes diabétiques, au moment de l’inclusion ;
  • l'IMC est considérablement réduit, en moyenne de 0,52 kilogramme par mètre carré (kg/m2) chez les adultes obèses, au moment de l’inclusion ;
  • les participants adultes sont à la fin du programme, 62 % plus susceptibles de déclarer un meilleur état de santé.

 

Prescrire une alimentation riche en fruits et en légumes, en plus des médicaments nécessaires, ne suffit pas. Les auteurs suggèrent d’accorder si besoin aux patients des cartes électroniques ou des bons d’achat leur permettant d’accéder gratuitement ou à un prix réduit aux fruits et légumes de leur choix.

 

« Nous savons que l'insécurité alimentaire a un impact sur la santé à travers plusieurs voies dont la qualité globale de l'alimentation, mais aussi le stress et l'anxiété, la santé mentale et les compromis à faire entre les achats de nourriture et la satisfaction d’autres besoins fondamentaux. Ces résultats suggèrent que prescrire certains aliments bénéfiques et apporter une aide alimentaire à certains patients pourrait changer la donne ».

 

 « Cette analyse illustre le potentiel de telles prescriptions alimentaires et des programmes de réduction de l'insécurité alimentaire. Une mauvaise nutrition joue un rôle majeur dans l’apparition des maladies chroniques à long terme, notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète de type 2, des maladies qui entraînent des coûts de santé plus élevés ».


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