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ALZHEIMER : La protéine qui combat les plaques de l'intérieur

Actualité publiée il y a 2 mois 4 semaines 13 heures
Nature Neuroscience
Renforcer l'expression d'une protéine qui favorise les interactions cellulaires autour des plaques amyloïdes pourrait réduire voire éliminer peu à peu les plaques toxiques (Visuel Adobe Stock 225317163)

Cette équipe de neuroscientifiques de l'Icahn School of Medicine at Mount Sinai (New York) vient d'identifier une nouvelle façon de ralentir, voire de stopper la progression de la maladie d’Alzheimer. Ces travaux, publiés dans la revue Nature Neuroscience, suggèrent que renforcer l'expression d'une protéine qui favorise les interactions cellulaires autour des plaques amyloïdes pourrait réduire voire éliminer peu à peu ces plaques toxiques et constituer une nouvelle stratégie de traitement contre la maladie.

 

La découverte est celle d’abord, d’un gène central, PLXNB1, qui pilote un sous-réseau de gènes lié au développement de la maladie d’Alzheimer, et qui se trouve régulé positivement dans les astrocytes réactifs qui entourent les plaques amyloïdes. Ce gène ou protéine favorise ces interactions des astrocytes autour de la plaque, ce qui contribue à la réduire, voire à l'éliminer.

Le rôle clé de la protéine plexine-B1 dans la physiopathologie d'Alzheimer

L’étude, décrite comme « révolutionnaire » s’attaque aux fondements moléculaires et cellulaires de la maladie.

Elle se concentre sur 2 acteurs clés de progression de la maladie :

  • La protéine PLXNB1 : les chercheurs ont d’abord manipulé la protéine plexine-B1 pour mieux comprendre comment la protéine pouvait améliorer la capacité du cerveau à éliminer les plaques amyloïdes, une caractéristique fondamentale de la maladie d'Alzheimer. Les interactions cellulaires jouent un rôle essentiel dans l’élimination des plaques toxiques et la PLXNB1 est essentielle à ces interactions ;
  • Les astrocytes réactifs, les cellules cérébrales qui s’active en réponse à une blessure ou à une maladie, jouent un rôle clé, aussi, dans ce processus : ces astrocytes aident à contrôler l’espacement autour des plaques amyloïdes, affectant ainsi la manière dont les autres cellules cérébrales peuvent accéder à ces dépôts nocifs et les éliminer.

 

Vers de nouveaux traitements ? « L’objectif serait de favoriser l’interaction les cellules avec les plaques nocives », explique l’auteur principal, le Dr Roland Friedel, professeur agrégé de neurosciences et de neurochirurgie à l’Icahn Mount Sinai.

 

De prochains essais cliniques doivent encore confirmer le potentiel thérapeutique de la plexine-B1, chez l’Homme. D’autres recherches vont également être menées afin d’identifier d’autres protéines ou mécanismes cibles, impliqués dans la formation et/ou l’élimination endogènes des plaques amyloïdes toxiques.  


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