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ALZHEIMER : Le peptide qui pourrait prévenir la neurodégénérescence

Actualité publiée il y a 1 année 7 mois 1 semaine
PNAS
Ce nouveau peptide (Cdk5i)  semble présenter un gros potentiel pour le traitement de la maladie d'Alzheimer (Visuel Adobe Stock 409942262)

Ce nouveau peptide (Cdk5i) dont le rôle vient d’être identifié par une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT), semble présenter un gros potentiel pour le traitement de la maladie d'Alzheimer-qui ne dispose actuellement d’aucun traitement curatif : ce peptide bloque en effet une enzyme cérébrale hyperactive, CDK5, qui contribue à la neurodégénérescence. Ces travaux, publiés dans les Actes de l’Académie des Sciences américaine (PNAS), décrivent ainsi le premier moyen d'inverser la neurodégénérescence et d'autres symptômes de la maladie d'Alzheimer.

 

Menée sur des souris modèles de dégénérescence, l’étude montre que le cerveau des souris traitées avec le nouveau peptide, qui bloque précisément, la version hyperactive de l’enzyme CDK5, présentent alors des niveaux très réduits de protéines Tau. Ces souris parviennent à s'orienter plus rapidement dans un labyrinthe aquatique. Ce qui est un test cognitif standard, pour la souris.

L’auteur principal, Li-Huei Tsai, chercheur au MIT commente ces résultats : « nous constatons que l'effet de ce peptide est tout simplement remarquable. Nous observons des effets merveilleux en termes de réduction de la neurodégénérescence et de la réaction neuro-inflammatoire. Ces bénéfices se traduisent par une forte réduction des déficits comportementaux ».

 

L'étude, menée sur des souris modèles de neurodégénérescence montre que l'injection du peptide semble inverser différents traits du déclin cognitif. Le peptide apparaît capable de traverser la barrière hémato-encéphalique et d'atteindre les neurones de l'hippocampe et d'autres parties du cerveau. Les scientifiques observent que :

 

  • le peptide n'interfère pas avec CDK1, une enzyme essentielle, structurellement similaire à CDK5,
  • sa taille est similaire à celle d'autres médicaments peptidiques utilisés dans d’autres applications cliniques ;
  • les changements dans l'expression des gènes qui se produisent dans les neurones de souris après un traitement avec le peptide comprennent une augmentation de l'expression d'environ 20 gènes qui sont généralement activés par une famille de régulateurs de gènes appelés MEF2. Or, la même équipe a déjà montré que l'activation de ces gènes par MEF2 peut conférer une résilience aux troubles cognitifs aux cerveaux présentant des enchevêtrements de Tau.

 

Le traitement peptidique pourrait avoir des effets similaires chez l'Homme. Les chercheurs vont maintenant mener des tests complémentaires et espèrent que le peptide pourra être un bon candidat  pour les patients atteints de la maladie d'Alzheimer mais aussi d'autres formes de démence, comme la démence fronto-temporale, caractérisées par cette suractivation de CDK5. D’autres recherches vont donc être menées toujours sur des souris modèles des différents types de neurodégénérescence.

 

« Il est très difficile à ce stade de dire précisément quelle maladie en bénéficiera le plus, beaucoup de recherche reste nécessaire ».


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