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HYPERTENSION : L’acide folique divise certains facteurs de risque

Actualité publiée il y a 6 années 6 mois 4 semaines
JACC
Chez les patients ayant un risque extrêmement élevé d’AVC,  les participants qui ont pris de l'acide folique ont un risque d’AVC divisé par 3 vs les participants « privés » d’acide folique

L'acide folique pourrait contribuer à réduire le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) chez les personnes souffrant d'hypertension artérielle, suggère cette étude internationale. Une supplémentation pouvant même réduire ce risque de près de 75% chez certains patients : en cause l’action de l’acide folique sur les niveaux d’homocystéine dans le sang. Des données présentées dans le Journal of the American College of Cardiology, qui restent néanmoins à confirmer, en particulier parce que l’évaluation du risque cardio/cérébrovasculaire d'un patient en fonction de ces concentrations sanguines n’est pas habituelle.

 

Cependant, il est bien exact, soulignent les chercheurs, que des taux élevés d'homocystéine sont associés à la formation de caillots sanguins dans les maladies ou événements cardiovasculaires comme les AVC. Les chercheurs ont donc souhaité regarder si une supplémentation en acide folique pouvait en abaissant ce taux d’homocystéine, réduire le risque d’AVC.

 

Les chercheurs de l'hôpital First University de Pékin, de la Capital Medical University de Beijing, de l'université de Nanchang, de l'hôpital de Guangdong (Chine) et de l'université Johns Hopkins (Baltimore) ont mené essai contrôlé randomisé sur 10.789 hommes et femmes, âgés de 45 à 75 ans, souffrant d'hypertension artérielle (HTA) mais n'ayant jamais subi d’AVC ou de crise cardiaque. Ces participants ont tous reçu un médicament hypotenseur, avec ou sans acide folique, et ont suivis durant 4 ans. Les participants ont été évalués -pour cette étude spécifiquement- comme ayant un risque plus élevé d'AVC s'ils avaient des niveaux plus élevés d'homocystéine dans le sang et des niveaux plus faibles de plaquettes.

L’analyse montre qu’en particulier chez le sous-groupe de patients ayant un risque extrêmement élevé d’AVC,

 

les participants qui ont pris de l'acide folique ont un risque d’AVC divisé par 3 vs les participants « privés » d’acide folique. Précisément :

  • dans le groupe à risque le plus élevé (niveaux élevés d’homocystéine et faible de plaquettes), 1,8% des participants prenant de l'acide folique ont eu un AVC vs 5,6% ne prenant pas d'acide folique ;
  • dans le groupe à plus faible risque (faibles niveaux d’homocystéine et niveaux élevés de plaquettes), 3,0% des participants prenant de l'acide folique ont eu un AVC vs 3,3% n’en prenant pas.
  • dans le groupe à risque moyen, les participants ayant des taux élevés à la fois d'homocystéine et de plaquettes présentent un risque de 4,1% d'AVC avec de l'acide folique, vs 4,7% sans ; les participants ayant à la fois des niveaux faibles d’homocystéine et plaquettaire, le risque s’élève à 1,9% avec l'acide folique vs 4,2% sans.

 

 

Alors que globalement, dans le monde, l’incidence des AVC est à la hausse, il est primordial de mieux détecter les personnes à risque élevé d’une part, et d’autre part, élargir les modes de prévention possible, en particulier chez les patients à risque élevé. Chez ce groupe de patients, une supplémentation en acide folique pourrait être bénéfique. D’autant que ces suppléments sont sûrs et peu coûteux. Cependant, il reste à préciser l’impact de cette supplémentation, en regard des autres facteurs, dont le profil génétique et le mode de vie.

 

En conclusion, le sujet « mérite d'être approfondi » et la supplémentation envisagée en combinaison avec d’autres mesures de prévention, dont l’arrêt du tabac, une consommation d’alcool limitée, le maintien d’un poids de santé avec la pratique d’un exercice régulier et une alimentation saine et équilibrée.


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