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ALZHEIMER : Zinc contre Tau

Actualité publiée il y a 3 années 8 mois 2 jours
Science Advances
Une nouvelle forme de thérapie génique qui pourrait offrir une toute nouvelle voie thérapeutique pour la maladie d'Alzheimer, en réduisant considérablement les niveaux de la protéine toxique Tau dans le cerveau (Visuel Adobe Stock 231906160)

Ces chercheurs neurologues du Massachusetts General Hospital (MGH) appellent cela littéralement « des doigts de zinc » (zinc fingers). Il s’agit d’une nouvelle forme de thérapie génique qui pourrait offrir une nouvelle option pour la maladie d'Alzheimer, en réduisant considérablement les niveaux de la protéine toxique Tau dans le cerveau. Ces travaux, présentés dans la revue Science Advances, apportent une première preuve d’efficacité, chez l’animal.

 

Quel concept ? Tau est l’une des protéines toxiques caractéristique de l’Alzheimer, une protéine clé qui s'accumule et s'enchevêtre dans le cerveau pendant le développement de la maladie. Cette nouvelle stratégie implique une technologie de régulation génique des facteurs de transcription des « protéines à doigt de zinc » (ZFP-TF pour zinc finger protein transcription factors), qui sont des protéines de liaison à l'ADN qui peuvent être exploitées pour cibler et affecter l'expression de gènes spécifiques. Dans ce cas, la thérapie cible et « éteint » l'expression du gène qui code pour Tau. L’équipe de Boston, avec des collègues de la biotech Sangamo Therapeutics Inc, montrent qu’une seule injection induit des effets durables.

La thérapie génique réduit les niveaux de Tau et inverse ses effets

Dans cette étude des souris modèles d'Alzheimer ont reçu une seule injection du traitement -basé sur un virus inoffensif vecteur de ZFP-TF aux cellules- directement dans l'hippocampe ou par voie intraveineuse dans un vaisseau sanguin.

  • Le traitement avec les ZFP-TF a réduit considérablement les niveaux de protéines Tau dans le cerveau, et cela de 50% à 80% sur 11 mois ;
  • la thérapie a de plus inversé certains des dommages liés à la maladie d'Alzheimer déjà présents dans les cellules cérébrales des animaux.

 

« La technologie a fonctionné exactement comme nous l'avions prévu, réduisant considérablement les niveaux de Tau sur toute la durée du suivi (11 mois), sans aucun effet secondaire et en inversant même les changements pathologiques dans le cerveau des animaux », commente l'auteur principal, le Dr Bradley Hyman, qui dirige l'unité de recherche sur la maladie d'Alzheimer au MGH.

 

La simplicité de la thérapie en fait une approche particulièrement prometteuse. Une seule injection dans la circulation sanguine apporte des améliorations étonnantes. De premiers résultats très encourageants donc, qui appellent à poursuivre les recherches, avec de prochains essais cliniques, de sécurité (phase I) notamment.


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