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AVC : Pas d’avantage à l’ajout d’un anticoagulant

Actualité publiée il y a 1 mois 18 heures 18 min
NEJM
L'ajout de médicaments anticoagulants aux soins standards de l'AVC est inefficace  (Visuel Adobe Stock 544273431)

L'ajout de médicaments anticoagulants aux soins standards de l'accident vasculaire cérébral (AVC) est inefficace, conclut cet essai clinique mené par une équipe de pharmacologues, d’urgentistes et de neurologues de la Washington University School of Medicine. L’utilisation d’anticoagulants censés être prometteurs ne permet en effet pas d’améliorer les résultats des patients, conclut cet essai, publié dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

 

Les survivants à l'AVC sont susceptibles de développer de nouveaux blocages par caillot, pendant leur période de récupération. Il s’agit donc d’éviter la formation de nouveaux caillots, et jusque-là une solution était envisagée, l’ajout de médicaments anticoagulants aux médicaments qui dissolvent les caillots sanguins.

 

Les auteurs principaux, 2 médecins urgentistes, le Dr Opeolu Adeoye et le Dr Peter Panagos. Se déclarent « un peu déçus par les résultats ». Ils ajoutent cependant : « Mais il est important pour optimiser les soins de nos patients d’avoir pu répondre clairement à la question ».

Pas besoin d’anticoagulant, en plus du traitement standard

L’essai clinique MOST (Multi-arm Optimization of Stroke Thrombolysis) a donc testé l’efficacité de l’ajout d’argatroban, un anticoagulant, ou d’eptifibatide, qui empêche les plaquettes sanguines de se coller les unes aux autres, au traitement de thrombolyse intraveineuse de routine.

L’essai a clos le chapitre sur cette utilisation potentielle de ces médicaments,

mais, encore une fois :

« Sans essais négatifs, nous ne saurions pas comment concevoir de nouveaux essais ».

Les médecins n’ont pas beaucoup d’options de traitement pour les patients victimes d’un AVC. Certains patients subissent une intervention visant à retirer le caillot. D’autres reçoivent une thrombolyse intraveineuse pour soulager le vaisseau sanguin affecté grâce à un médicament dissolvant le caillot administré dans la circulation sanguine. Un certain nombre de patients subissent les 2 interventions.

 

Même avec ces traitements, plus de la moitié des patients souffrent encore d’un handicap important trois mois après leur AVC ; après avoir administré la thrombolyse, le caillot peut se reformer, ce qui contribue à l’aggravation ou à la persistance de l’AVC. C’est pourquoi, la prévention de ces caillots par un traitement anticoagulant paraissait une idée prometteuse.

 

Cet essai démontre que ce n’est pas le cas. Mais il existe d’autres options à explorer pour chercher à améliorer les résultats des accidents vasculaires cérébraux, suggèrent les auteurs.


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