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BINGE DRINKING: Un coupe-circuit cérébral contre les excès

Actualité publiée il y a 8 années 7 mois 3 semaines
Biological Psychiatry

La découverte de ce circuit du cerveau qui contrôle l’abus d’alcool et les épisodes de binge drinking ouvre l’opportunité de mettre ces zones du cerveau hors circuit pour stopper ces excès. Ici, les chercheurs de l’Université de Caroline du Nord (UNC) à Chapel Hill décryptent le circuit fonctionnel précis situé dans 2 zones du cerveau, l'amygdale et l'aire tegmentale ventrale déjà impliquées dans l’excès d’alcool, qui régule ces comportements. Ces travaux, présentés dans la revue Biological Psychiatry, désignent ainsi une nouvelle cible prometteuse pour le traitement des troubles liés à l’alcool.

Les 2 zones impliquées, l'amygdale et l'aire tegmentale ventrale sont décrites comme reliées par des neurones à projections longues qui produisent une substance, un facteur de libération de corticotropine (CRF pour corticotropin releasing factor). Ces 2 zones du cerveau impliquées également dans le stress et la récompense font ainsi partie d'un circuit fonctionnel qui contrôle ces excès, explique le Dr Todd Thiele de l'UNC. Son étude apporte la preuve chez la souris que l'inhibition de ce circuit entre ces 2 zones du cerveau protège contre l'excès d'alcool.


L'amygdale est connue depuis longtemps pour être le centre de réponse au stress psychologique et à l'anxiété, et l'aire tegmentale ventrale pour être impliquée dans les récompenses liées à la nourriture, et aux différentes substances dont l'alcool. Ici, l'équipe montre que l'alcool, un facteur de stress physiologique, active les « neurones à CRF » dans l'amygdale, qui agissent directement sur l'aire tegmentale ventrale pour promouvoir la consommation continue et excessive d'alcool.

Des implications donc pour de futurs traitements pharmacologiques destinés à freiner la consommation excessive d'alcool et à prévenir la dépendance. Nous savons que les jeunes qui pratiquent le binge drinking, même par épisodes isolés, sont beaucoup plus susceptibles de devenir alcooliques dépendants plus tard dans la vie, concluent les auteurs.


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