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CAFÉ : De vrais bienfaits dans la fibrillation ?

Actualité publiée il y a 9 heures 18 min 55 sec
JAHA
Contre toute attente, boire du café, en cas de fibrillation auriculaire peut contribuer à prévenir le déclin cognitif (Visuel Adobe Stock 298855231)

Contre toute attente, boire du café, en cas de fibrillation auriculaire peut contribuer à prévenir le déclin cognitif. L’étude, menée par des cardiologues de l'Université de Zurich en Suisse, publiée dans le Journal of the American Heart Association (JAHA), révèle ainsi que boire jusqu'à 5 tasses de café ou plus par jour peut booster la fonction cognitive chez les personnes ayant un rythme cardiaque irrégulier !

 

La fibrillation auriculaire est le trouble du rythme cardiaque le plus courant. Les dernières lignes directrices pour le diagnostic et la gestion de la fibrillation auriculaire ont noté que l'abstinence de caféine n'est d'aucun bénéfice pour les patients souffrant de FA, pour prévenir les troubles du rythme cardiaque.

 

L’un des auteurs principaux, le Dr Massimo Barbagallo, médecin résident à l'unité de soins intensifs neurologiques de l'hôpital universitaire de Zurich, ajoute : « il est connu que la consommation régulière de café est bénéfique pour les performances cognitives chez les personnes en bonne santé. L'arythmie cardiaque la plus fréquente, la fibrillation auriculaire, est également connue pour augmenter indépendamment le risque de démence. La question est donc de

savoir si le café peut compenser le risque accru de déficience cognitive avec la FA ».

Sur la base de tests cognitifs, on estime que les plus gros buveurs de café un âge cognitif plus jeune que ceux qui boivent peu ou pas de café. Les chercheurs rappellent de précédentes recherches ayant suggéré des effets protecteurs de la consommation régulière de café contre le déclin cognitif chez les personnes âgées. Ces effets peuvent être attribués à la caféine et à d’autres ingrédients actifs, notamment le magnésium et la vitamine B3 (niacine) ; ou au rôle du café dans la réduction des substances chimiques responsables de l’inflammation.

 

L’étude a suivi 2.413 participants atteints de FA, âgés en moyenne de 73 ans, qui ont passé plusieurs tests cognitifs et renseigné leur consommation de café au cours des 12 derniers mois. L’analyse révèle que:

  • consommer plus de 5 tasses de café

- avec caféine- par jour est associé à de meilleures performances cognitives que boire moins d'1 tasse ou éviter complètement le café ;

  • d’une manière générale, des scores plus élevés aux tests cognitifs s’avèrent associés à une consommation plus élevée de café ;
  • il existe ainsi une association « dose-réponse » très claire et cohérente entre la consommation de café et l’amélioration des scores cognitifs ;
  • précisément, les scores de vitesse de traitement, de coordination visuomotrice et d’attention sont améliorés de 11 % chez les consommateurs de café vs non-consommateurs ;
  • l’âge cognitif des participants qui buvaient le plus de café a été estimé comme 6,7 ans plus jeune vs ceux qui en buvaient le moins ;
  • les marqueurs inflammatoires sont également réduits de 20 % chez gros consommateurs de café ;
  • aucune interaction entre l’âge, le sexe et la consommation de café n’est identifiée.

 

« De nombreux mythes circulent, mais notre étude n’identifie aucune raison de déconseiller le café à un patient atteint de FA. C’est plutôt le contraire : « Profitez-en, cela peut même être bénéfique ! » ».

 

« Pour détecter un déclin cognitif pertinent, un suivi d’au moins 5 à 10 ans est nécessaire. Cependant, les habitudes alimentaires, y compris la consommation de café, rapportées par les participants reflètent une exposition sur de nombreuses années et nous en voyons bien les résultats ici ».


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