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CANCER : Ces nanoparticules du lait qui permettent d’hyper-cibler

Actualité publiée il y a 2 jours 6 heures 1 min
Université du Nebraska-Lincoln
Ces nanoparticules du lait vont permettre de relever l’un des plus grands défis des traitements contre les cancers et d’autres maladies : cibler des thérapies sur des cellules spécifiques et épargner les cellules saines. (Visuel Adobe Stock 948910082)

Comment un composant du lait pourrait relever l'un des plus grands défis dans le traitement du cancer et d'autres maladies, dont des maladies rares, c’est l’objet des recherches de ces chimistes et pharmacologues de l’Université du Nebraska. Leurs travaux révèlent comment ces nanoparticules du lait vont permettre de mieux cibler des thérapies sur des cellules spécifiques et ainsi, mieux épargner les cellules saines.

 

Cette nouvelle technique utilise les exosomes universelles du lait, des nanoparticules naturelles pour véhiculer des molécules spécifiquement vers certaines cellules humaines. L’objectif et le résultat sont la capacité à administrer des produits thérapeutiques, des outils d'édition génétique, des plasmides et plus encore à des endroits hyper-ciblés du corps humain. En s'appuyant sur des techniques de chimie de pointe, les chercheurs parviennent à délivrer des exosomes spécifiques à une cible en les manipulant chimiquement et génétiquement.

 

La flexibilité de la nouvelle technologie la rend adaptable au traitement d’un très large spectre de maladies, rares comme courantes : l’un des auteurs principaux, le Dr Zempleni ajoute : « Notre technologie étant polyvalente, nous ne sommes pas limités à une seule maladie rare en particulier.

Il y a peut-être une lumière au bout du tunnel des maladies rares »

 

L’étude a d’abord démontré la viabilité et la sécurité des exosomes du lait en tant que véhicule de transport, puis a intégré les techniques de génie génétique et de chimie permettant une distribution ciblée. Ces exosomes de lait programmables permettent une administration ciblée de produits thérapeutiques avec un niveau de puissance et de spécificité sans précédent. L’approche consiste à attacher ou « ancrer » 3 peptides – de courtes chaînes d’acides aminés – à la membrane de chaque exosome, de manière stable.

 

  1. L’un d’eux est un peptide de localisation, qui ordonne à l’exosome de se lier à un site spécifique du corps ;
  2. Un deuxième est un peptide « ne me mange pas », qui envoie des signaux biochimiques permettant à l’exosome de contrecarrer la destruction des macrophages ;
  3. le dernier est un peptide de rétrofusion, qui renforce la capacité de survie de l’exosome une fois qu’il a pénétré dans les cellules cibles.

 

Enfin, cette stratégie surmonte l’un des principaux défauts des approches actuelles d’administration de médicaments. Souvent, le médicament atteint les cellules au-delà des sites ou des cellules ciblés, ce qui provoque des effets indésirables.

 

Le meilleur exemple est celui des chimiothérapies qui ne tuent pas seulement les cellules cancéreuses…


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