CANCER de la VESSIE, néovessie et nycturie : Monsieur N. ne dort plus
Monsieur N., âgé de 77 ans et qui pèse 71 Kg pour 1m75, est vu au domicile présentant une incontinence urinaire surtout nocturne, depuis sa cysto-prostatectomie avec remplacement par une néovessie pour traitement d’un cancer de la vessie. Des changements de comportement sont signalés par son épouse, le patient se plaint de douleurs pelviennes, de fuites nocturnes et de troubles du sommeil.
Antécédents médicaux
-Migraines
-Rhinites saisonnières
-Infections urinaires et prostatites à répétition
Antécédents chirurgicaux
-PTH (prothèse totale de hanche) gauche
-Canal carpien bilatéral
-Polypes de la vessie (carcinomes in situ)
Traitements en cours
-Doliprane 1000 mg
-Movicol (laxatif- 2 sachets le matin)
Mode de vie
-Poids : 71 Kg, taille : 1m75
-Activité physique : plus aucune
-Activité professionnelle : non, travaillait comme commercial
-Apports hydriques estimés à 1500 mL
-Tabagisme : oui
Histoire clinique
Symptomatologie urinaire
Le patient se plaint de douleurs pelviennes et de la verge, d’incontinence urinaire surtout la nuit depuis son intervention de néovessie. Le patient utilise des protections mais avoue des fuites. Le besoin n’est pas ressenti. La miction est difficile. Le jet urinaire n'est pas perçu. Le transit est déclaré ralenti. Son épouse déclare que son comportement est plutôt irritable, parfois agressif, peu attentif…Le patient exprime un désir de prise en charge.
Désir de prise en charge : oui
Examen clinique
Examen neuro périnéal : Réflexes périnéaux présents. Le testing est coté à 4/5, épuisable.
Examen des muqueuses : Les sensibilités superficielles comme profondes sont correctes, la force musculaire est de bonne qualité.
Bandelette urinaire positive
Bladderscan post mictionnel réalisé : 600 mL pour une miction de 110 mL
La conclusion est donc en faveur d’une rétention urinaire (mictions par regorgement) sur néovessie, responsable de douleurs pelviennes. Les douleurs et les fuites nocturnes qui entraînent une mauvaise qualité de sommeil influent sur l’humeur du patient, comme signalé par son épouse lors de la visite au domicile.
Propositions :
- Auto-sondages intermittents 4 à 5 fois / jours : séances d’éducation thérapeutique en consultation urodynamique
- Faire ECBU avec antibiogramme si besoin
- Règles hygiéno-diététiques des auto-sondages à revoir, traitement de la constipation
- Prévoir un uroscanner pour visualiser la vessie et les reins ou scanner thoraco-abdomino-pelvien pour le bilan d’extension
- Suivi urologique pour changement des sondes tous les 3 mois
- Changement de protections pour la nuit pour redonner une qualité de sommeil (ex : TENA Men Sous-vêtement Absorbant).
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