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CANCER du CÔLON : Les bactéries intestinales en disent long

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 1 semaine
Cell Host and Microbes
Des signatures microbiennes distinctes sont retrouvées chez les patients atteints de polypes (Adobe Stock 238536871)

L'incidence croissante du cancer colorectal est un problème de santé majeur, mais on connaît encore mal l’association entre la composition du microbiote intestinal et la présence de polypes précancéreux. Cette recherche de l'Université de Washington souligne que les bactéries intestinales pourraient être un bon indicateur du risque de cancer du côlon. L’étude identifie en effet des signatures microbiennes distinctes chez les patients atteints de polypes et rapporte, dans la revue Cell Host and Microbes, que la présence accrue de certaines bactéries intestinales prédit le risque que les polypes du côlon deviennent cancéreux.

 

L’auteur principal, le Dr William DePaolo, professeur agrégé à l'Université de Washington, et son équipe ont suivi 40 patients, âgés de 50 à 75 ans et à 60 % des femmes, qui venaient de passer des coloscopies et avaient subi des biopsies près des polypes. Les chercheurs ont identifié alors des bactéries présentes à des niveaux relativement plus élevés chez ces patients avec polypes.

Bacteroides fragilis présente à des niveaux élevés chez les patients atteints de polypes.

Les chercheurs établissent ici une corrélation entre la quantité de B. fragilis dans les échantillons de microbiotes et l'inflammation des petits polypes. Après un examen plus approfondi, ils constatent que la bactérie B. fragilis présente chez les patients atteints de polypes diffère dans sa capacité à induire une inflammation par rapport à B. fragilis chez les participants sans polypes.

 

« La plupart des experts qui travaillent sur le cancer colorectal avancé pensent au microbiome, mais il reste difficile de savoir si le microbiome a changé et quand il a changé ».

« Le microbiome peut-il pousser un polype vers le cancer ? »

Ces données suggèrent que les bactéries peuvent s'adapter de manière à contribuer à l'inflammation plutôt qu'à la supprimer. Si seuls 5% des polypes du côlon se révèlent être cancéreux, ils semblent se développer à plusieurs reprises dans les mêmes zones du côlon. Rechercher des bactéries clés comme B. fragilis dans ces zones pourrait permettre de détecter le risque de développement de ces polypes en polypes cancéreux.

 

Une étude élargie à 200 participants va tester si un échantillon fécal pourrait se substituer à la biopsie pour détecter de manière non invasive ce risque de polypes cancéreux.


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