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CANCER du POUMON et BIOPSIE LIQUIDE : Le test sanguin qui détecte à temps pour la chirurgie

Actualité publiée il y a 6 années 2 mois 2 semaines
Journal of Molecular Diagnostics
Malgré les progrès de la chimiothérapie, la survie à 5 ans des patients atteints de carcinome pulmonaire non à petites cellules non résécable reste inférieure à 10%.

L’objectif et la promesse de cette nouvelle technologie est de détecter le cancer du poumon au stade précoce, suffisamment à temps pour opter pour la chirurgie et optimiser ainsi les chances de guérison. Développée par une équipe de l’UCLA, la technologie repose sur la mesure induites par champ électrique, à la fois extrêmement sensible et spécifique, de 2 mutations du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) dans le sang de patients atteints de carcinome pulmonaire non à petites cellules (CPNPC). Cette plate-forme relativement peu coûteuse décrite dans le Journal of Molecular Diagnostics pourrait permettre la mise en œuvre de tests à haut débit.

 

Les dernières générations de test sanguin, basé sur le principe de « biopsie liquide », c’est-à-dire de l’analyse l'ADN circulant dans le sang ont déjà montré un potentiel de détection précoce du cancer du poumon. En particulier, celle basée sur les grandes bases de données du Genome Atlas. Ainsi, de nombreuses équipes ont démontré qu’il est possible de détecter le cancer du poumon à un stade précoce à l'aide du séquençage du génome et ont déjà laissé espérer la disponibilité à court terme de tels tests en routine clinique. Ici, c’est une toute nouvelle plateforme pour tester le sang ou la salive de patients atteints d'un cancer du poumon au stade précoce qui permet d'identifier 2 mutations fréquentes liées à ce cancer. Cette plateforme est testée dans la détection du carcinome pulmonaire non à petites cellules (CPNPC), un cancer souvent mortel, car la plupart des cas ne sont diagnostiqués qu’au stade avancé lorsqu'il n'est plus possible de recourir à l’intervention chirurgicale.

 

Un test sanguin pour détecter le cancer du poumon plus tôt dans la maladie :  la nouvelle technologie nommée « EFIRM » repose lui-aussi sur le principe de la biopsie liquide non invasive. Jusque-là, les chercheurs avaient mesuré avec succès 2 mutations d'EGFR (p.L858R et Exon 19del) chez de patients atteints de cancer avancé. Ici ils parviennent à les détecter chez 248 patients présentant une maladie au stade précoce, soit des nodules pulmonaires déterminés par radiographie. Parmi ces patients, 44 ont reçu un diagnostic de CPNPC de stade I ou de stade II et EFIRM a pu détecter la mutation p.L858R dans 11 des 12 échantillons et la mutation Exon 19del dans 7 des 9 échantillons.

 

Une sensibilité supérieure à 90% et une spécificité de 80% : si la sensibilité clinique d'EFIRM reste néanmoins « plafonnée » par le pourcentage de tumeurs contenant l'une ou l'autre des 2 variantes, l’équipe développe actuellement un panel de 10 variants contenant des mutations exprimées dans 50% des tumeurs malignes du poumon. Ces nouveaux développements permettront d’accroître encore le spectre d’efficacité du test. Mais, en principe, la nouvelle plateforme pourrait permettre de détecter les tumeurs chez des patients qui peuvent encore prétendre à une intervention chirurgicale.

 

Enfin, la technologie EFIRM pourra également être utilisée pour surveiller le traitement et détecter les récidives chez les patients déjà diagnostiqués.


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