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CANCER du REIN : Un test urinaire pour réduire de moitié les scanners

Actualité publiée il y a 14 heures 42 min 6 sec
EAU25
Ce nouveau test urinaire pourrait permettre de réduire de moitié les scanners postopératoires pour le cancer du rein (Visuel Adobe Stock 586776962)

Ce nouveau test urinaire, développé par une équipe de biologistes, urologues et cancérologues de l'Université de Lund (Suède), pourrait permettre de réduire de moitié les scanners postopératoires pour le cancer du rein. L'étude AURORAX, présentée lors du Congrès 2025 EAU25 de l’Association européenne d'urologie et à paraître dans la revue European Urology Oncology, montre ainsi que l’analyse de certains types de molécules de sucre, appelées glycosaminoglycanes, présentes dans l'urine, permet de détecter avec précision la récidive du cancer du rein à un stade précoce.

 

Le carcinome à cellules rénales claires est la forme la plus fréquente de cancer du rein, représentant jusqu'à 90 % des cas et environ 400.000 nouveaux diagnostics dans le monde. Environ un cinquième des patients atteints de ce cancer qui ont subi une intervention chirurgicale connaissent une récidive de leur cancer dans les 5 ans, la majorité dans les 2 ans. Actuellement, le seul moyen de suivi est le scanner, à effectuer tous les 6 à 12 mois, la fréquence dépendant du niveau de risque.

 

Ce test urinaire qui mesure un score nommé GAGome, permettrait 

d’éviter le scanner et autres examens invasifs 

et offrirait la possibilité d’un accès plus rapide au traitement.

Un niveau de précision similaire au scanner

L'étude internationale AURORAX-0087A (AUR87A) évalue la précision du test à détecter la récidive du carcinome à cellules rénales claires chez 134 participants ayant subi une intervention chirurgicale. Tous les participants avaient reçu un diagnostic de carcinome à cellules rénales sans propagation au-delà du rein et avaient donc été traités par chirurgie, la plupart ayant subi une ablation totale du rein. Tous les patients ont continué à bénéficier d'un scanner comme suivi postopératoire standard, ainsi que le test d'urine tous les 3 mois. Chaque échantillon d'urine a été analysé par spectrométrie de masse pour obtenir un score sur 100, appelé score GAGome. L’analyse révèle que :

 

  • sur un suivi de 18 mois, 15 % des patients avaient vu leur cancer réapparaître ;
  • le test GAGome se confirme comme extrêmement sensible pour détecter la récidive, identifiant correctement 90 % d’entre elles ;
  • le test GAGome se confirme également spécifique, en excluant correctement un peu plus de la moitié des patients n’ayant pas redéveloppé le cancer ;
  • un résultat positif au test GAGome implique globalement une probabilité de 26 % de récidive
  • un score GAGome négatif implique globalement une probabilité très fiable de 97 % de ne pas avoir de récidive ;
  • plus le score GAGome est élevé, plus sa probabilité d'identifier correctement une récidive est élevée.

 

Ce niveau de précision est similaire à celui d'un scanner, écrivent les chercheurs, le test présentant à l’évidence des avantages par rapport à l'utilisation du scanner seul.

« Les scanners détectent souvent de petites lésions, trop petites pour être biopsiées, et nous ne savons pas actuellement si elles sont le signe d'une récidive du cancer. Actuellement, notre seule option est de réaliser des scanners plus fréquemment pour accroître la surveillance, ce qui est désagréable pour les patients et souvent sans résultat ».

 

Ces résultats suggèrent ainsi qu’il devrait être possible, avec ce nouveau test, de diviser par 2 le nombre d'examens nécessaires.

 

« Nous ne savons pas encore si la détection précoce d'une récidive permettra de sauver des vies ; des recherches supplémentaires sont nécessaires pour le déterminer ; des changements sont également en cours dans le traitement postopératoire, certains pays ayant autorisé l'immunothérapie pembrolizumab pour le cancer du rein ».


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