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CANCER du SEIN : Des troubles cognitifs persistants chez de nombreuses survivantes

Actualité publiée il y a 1 année 11 mois 2 semaines
Journal of Clinical Oncology
Le  suivi à long terme de centaines de survivantes du cancer du sein confirme la persistance de symptômes inquiétants durables chez ces patientes (Visuel Adobe Stock 100373424)

Cette étude de suivi à long terme de centaines de survivantes du cancer du sein confirme la persistance de symptômes inquiétants durables chez ces patientes. Les chercheurs, oncologues, de l’Université de Californie Los Angeles (UCLA) révèlent ainsi la persistance de ces symptômes des années après la rémission du cancer, et jusqu’à l’âge avancé. Ces données, publiées dans le Journal of Clinical Oncology soutiennent un lien entre l'inflammation et ces troubles cognitifs troublants.

 

De nombreuses équipes cherchent à cerner les causes de ces problèmes cognitifs qui durent chez ces patientes des années après le traitement. L'inflammation a déjà été suspectée, cette nouvelle étude apporte des preuves importantes confirmant cette hypothèse, en identifiant des niveaux plus élevés de protéine C-réactive (CRP), un marqueur inflammatoire, chez les survivantes plus âgées du cancer du sein souffrant de troubles cognitifs.

 

« Les tests sanguins des niveaux de CRP sont utilisés en routine clinique pour déterminer le risque de maladie cardiaque. Notre étude suggère que ce test courant pourrait nous apporter une indication précieuse du risque de problèmes cognitifs chez les survivantes du cancer du sein », résume l'auteur principal, le Dr Judith Carroll, professeur de psychiatrie à l’UCLA et à l’UCLA Jonsson Comprehensive Cancer Center.

Un simple test sanguin de protéine C-réactive

L'étude TLC, pour « Thinking and Living with Cancer » est l'une des premières cohortes à examiner le lien possible entre l'inflammation chronique et la cognition chez les survivantes du cancer du sein âgées de 60 ans et plus. Ces patientes plus âgées constituent en effet la majorité des millions de survivantes du cancer du sein.

L’analyse d’échantillons de sang de centaines de survivantes du cancer du sein et de femmes sans cancer jusqu'à 6 fois en 5 ans, rapprochée de l’évaluation de la cognition, de chaque participante, révèle que :

 

  • des taux de CRP plus élevés sont prédictifs d'une fonction cognitive plus dégradée chez ces survivantes du cancer du sein ;
  • la même relation n’est pas retrouvée -entre les niveaux de CRP et la cognition- chez les femmes témoins, exemptes de cancer ;

 

Ces résultats, certes préliminaires, soutiennent l’intérêt de nouvelles recherches pour identifier les interventions ciblant l’inflammation, susceptibles de réduire aussi ces problèmes de cognition.

 

Une activité physique accrue, un meilleur sommeil mais aussi certains traitements anti-inflammatoires pourraient donc contribuer à prévenir ou réduire les problèmes cognitifs chez ces survivantes âgées du cancer du sein.


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