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CANCER du SEIN et TRAITEMENT ANTIHORMONAL : Acupuncture vs effets secondaires ?

Actualité publiée il y a 2 mois 3 semaines 4 jours
Cancer
L'acupuncture peut-elle contribuer à réduire les bouffées de chaleur et autres effets secondaires du traitement antihormonal du cancer du sein ? (Visuel Adobe Stock 166030227)

L'acupuncture peut-elle contribuer à réduire les bouffées de chaleur et autres effets secondaires du traitement antihormonal du cancer du sein ? Cette méta-analyse confirme en effet, dans la revue Cancer, des avantages significatifs de cette approche.

 

La thérapie endocrinienne, qui bloque la signalisation hormonale à l'origine de certaines formes de cancer du sein, peut être un traitement salvateur, mais jusqu'à 80 % des patientes qui suivent cette thérapie, ressentent des bouffées de chaleur et éprouvent une transpiration et d’autres effets secondaires. Du coup, de nombreuses patientes développant ces symptômes arrêtent le traitement endocrinien, ce qui les expose à un risque élevé de progression du cancer et de décès.

 

D’autres médicaments peuvent réduire les bouffées de chaleur, mais ils entraînent aussi leurs propres effets secondaires. Des études ont évalué l'impact de l'acupuncture sur les bouffées de chaleur chez les femmes atteintes d'un cancer du sein précoce et qui suivent un traitement endocrinien, avec des résultats mitigés.

 

De précédentes recherches ont porté sur les thérapies alternatives de nature à réduire ces symptômes, mais ont abouti à des résultats mitigés. Cette méta-analyse groupée de 3 essais cliniques, menés aux États-Unis, en Chine et en Corée du Sud, confirme que l’acupuncture réduit de manière significative les bouffées de chaleur et d’autres effets secondaires hormonaux du traitement endocrinien du cancer du sein.

Sur le potentiel de l’acupuncture

L’étude analyse ainsi les données de 3 essais menés, au total, auprès de 158 femmes atteintes d'un cancer du sein de stade 0 à III, réparties pour être traitées

 

  • par acupuncture immédiate, soit 2 séances par semaine pendant 10 semaines avec un suivi de 10 semaines supplémentaires sans acupuncture ;
  • par acupuncture « retardée » soit les soins habituels pendant 10 semaines, puis 1 séance d’acupuncture à intensité réduite pendant 10 semaines.

Les symptômes des participantes ont été évalués notamment les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, la sécheresse vaginale et les douleurs articulaires, ainsi que la qualité de vie liée au bien-être physique, au bien-être fonctionnel, au bien-être émotionnel et aux relations sociales et familiales.

 

  • à la semaine 10, les scores des participantes du groupe acupuncture immédiate montrent une diminution significative des symptômes par rapport aux participantes du groupe acupuncture « retardée » ;
  • 64 % des participantes du groupe acupuncture immédiate signalent une réduction du nombre et de la gravité de leurs bouffées de chaleur

  • vs 18 % du groupe « acupuncture retardée » ;
  • ces mêmes participantes du groupe acupuncture immédiate signalent de plus grandes améliorations de la qualité de vie ;

entre les semaines 10 et 20, ces scores sont restés stables ;

  • aucun effet secondaire lié à l'acupuncture n'a été signalé par aucun des participants.

 

« Ainsi, en toute innocuité, l’acupuncture se révèle efficace à gérer les effets secondaires du traitement antihormonal et optimise ainsi « les chances » de rémission et réduisent le risque de récidive du cancer », conclut l'auteur principal, le Dr Weidong Lu, du Dana-Farber Cancer Institute.

 

« En pratique, les patientes intéressées par l’acupuncture à ces fins pourraient commencer, sans danger, par une courte période d’essai pour évaluer leur réponse au traitement ».


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