STRESS POST-TRAUMATIQUE et MÉNOPAUSE PRÉCOCE : L’explication d’un lien fréquent
Quel rapport entre le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et la ménopause précoce ? Cette étude, présentée lors de la Réunion annuelle 2024 de la Menopause Society, qui explore le lien possible entre le SSPT et la ménopause précoce, révèle ainsi que des femmes vétérans, diagnostiquées avec un SSPT présentent un risque multiplié par 2 de connaître une ménopause précoce avec les effets associés.
Le trouble de stress post-traumatique (SSPT) peut entraîner toute une série d'effets néfastes sur la santé mentale, mais également des effets secondaires physiques. Être nouvelle recherche menée auprès de femmes militaires ayant servi durant la guerre du Golfe montre que ces participantes, atteintes d'un SSPT ont une probabilité très accrue de connaître une ménopause précoce avec les symptômes associés, soit : des accès de colère, de l'anxiété, des difficultés de concentration et des troubles du sommeil.
Dans certains cas, chez ces femmes, le SSPT s’accompagne également de graves maux de tête et de courbatures. Les facteurs de stress psychologiques et environnementaux spécifiques au service militaire dans le Golfe sont aujourd’hui bien documentés, ajoutent les auteurs qui rappellent la prévalence du « syndrome de la guerre du Golfe », caractérisé par des douleurs articulaires, des problèmes gastro-intestinaux, des maux de tête, des éruptions cutanées et des troubles de l’humeur.
Le stress extrême accélère le vieillissement des ovaires
L’étude menée auprès de plus de 2.000 participantes vétérans apporte une toute nouvelle compréhension de la relation entre les traumatismes militaires et la ménopause précoce et évalue l’impact considérable des facteurs de stress sur le fardeau des symptômes de la ménopause et, précisément, sur le vieillissement des ovaires.
La ménopause précoce, qui se manifeste avant 45 ans, est préoccupante en raison de son lien avec un certain nombre de conséquences négatives sur la santé, telles que la perte de fertilité, la mortalité prématurée, les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose, les troubles sexuels et la dépression. L’analyse confirme que :
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ces victimes de SSPT ont un risque multiplié par 2 de ménopause précoce.
Ces travaux ajoutent à la preuve des effets dramatiques du SSPT sur la santé de la femme tout au long de la vie, concluent les auteurs, le SSPT n’étant pas seulement facteur d’un traumatisme mais aussi de tout un fardeau de symptômes.
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