CANCER du SEIN : Quelle prise en charge de la douleur lymphatique ?
Près de 8 millions de femmes sont atteintes d'un cancer du sein dans le monde et 33 à 44 % souffrent de douleurs lymphatiques. Ces survivantes souffrent généralement de douleurs lymphatiques dans le le membre supérieur du même côté (ipsilateral) et les approches pharmacologiques actuelles ne sont pas toujours efficaces. Cette étude d’une équipe d’oncologues de la Harvard Medical School, publiée dans la revue Women and Children Nursing, apporte une nouvelle compréhension de ce type de douleur et réactualise les données sur l'évaluation et l'intervention thérapeutique.
L’un des auteurs principaux, Jeanna Qiu, chercheur à la Harvard Medical School relève que « historiquement, le concept de douleur liée au cancer recouvrait la douleur chronique associée au cancer ou à son traitement. Ainsi, la douleur liée au cancer fait plutôt référence à une douleur persistante qui persiste plus de 3 mois après un traitement actif contre le cancer. La recherche sur la douleur chronique liée au cancer englobe également la douleur corporelle dans n’importe quelle partie du corps. Cette approche, plus globale, n’a jusque-là que peu permis de distinguer les différents types de douleur après un traitement contre le cancer, comme la douleur lymphatique due à l’accumulation de liquide et à l’inflammation, la douleur corporelle générale, la douleur post-mastectomie, la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie ou les arthralgies liées aux traitements hormonaux ».
Plusieurs types très différents de douleurs liées au cancer
Il s’agit doncici d’étudier et de mieux comprendre, pour mieux les traiter, les mécanismes physiologiques et psychosociaux sous-jacents des différents types de douleur liés au cancer.
L’étude se concentre sur l’étiologie de la douleur lymphatique, sur son évaluation objective et subjective et sur les preuves d’efficacité des interventions comportementales visant à rétablir le flux lymphatique et à réduire l’inflammation.
Cette analyse apporte ainsi aux cliniciens des connaissances indispensables concernant l’évaluation qui permettent de distinguer les différents types de douleur (étiologie, facteurs de risque) mais aussi un bilan des interventions comportementales efficace à favoriser la circulation lymphatique (programme The-Optimal-Lymph-Flow).
Des connaissances et les preuves directement applicables par les médecins qui sont au cœur de cette pratique clinique.
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