CANCER et CANNABIS médical : En cas de légalisation, jusqu'à 25% des patients en prennent
8 Etats aux Etats-Unis, et le district de Columbia ont légalisé l’usage récréatif du cannabis et plus de la moitié des États ont légalisé le cannabis pour son usage médical. Cette nouvelle étude menée à Seattle, dans un état où les usages récréatif et médical du cannabis sont autorisés révèle que dans ce contexte, environ un quart des patients atteints de cancer ont consommé du cannabis au cours de la dernière année, principalement pour soulager leurs symptômes (physiques et psychologiques). Ces données publiées dans Cancer, une revue de l'American Cancer Society, qui montrent également que la légalisation augmente le taux d’utilisation chez les patients, appellent à une meilleure formation des médecins sur les bénéfices et risques du produit.
Il est clair, soulignent les auteurs du Fred Hutchinson Cancer Research Center qu’avec la disponibilité et l'acceptation croissantes du cannabis, les patients atteints de cancer ont de plus en plus tendance à utiliser le cannabis en complément de leur traitement contre le cancer. Le cannabis est en effet censé atténuer les symptômes liés au traitement. Cependant, ces bénéfices et modes d’action restent mal connus d'une grande partie des patients et des soignants.
Avec la légalisation, une utilisation massive du cannabis chez les patients atteints de cancer : l’équipe qui a interrogé 926 patients suivis au Seattle Cancer Center Alliance propose ici une sorte d’état des lieux de cet usage médical du cannabis :
- 70% de ces patients ont utilisé le cannabis dans le passé,
- 24% au cours de l’année précédente,
- 21% au cours du dernier mois.
- L'analyse d’échantillons d'urine des patients confirme cette donnée : 14% des échantillons analysés sont positifs et montrent une consommation récente de cannabis, ce qui équivaut à 18% des participants ayant déclaré en avoir utilisé au cours de la semaine précédente.
- La plupart des patients ont fumé ou consommé du cannabis dans l’objectif de soulager certains symptômes physiques, comme la douleur et la nausée, ou psychologiques, comme le stress, la dépression et l'insomnie.
- La plupart d’entre eux sont ou ont été en recherche d’informations sur la substance pendant leur traitement, dont 74% auprès de leur médecin et des professionnels de santé qui les suivaient.
Presque tous ces patients atteints de cancer déclarent souhaiter plus d'informations sur la substance, directement de la part de leurs médecins, cependant la plupart déclarent avoir plutôt eu accès à ces informations « en dehors du système de santé ».
Former les professionnels de santé : on sait aujourd’hui qu’avec la disponibilité croissante du cannabis et les multiples études mettant en avant ses avantages dans la prise en charge de nombreuses pathologies, les patients seront de plus en plus en demande d’information. Ici, les auteurs soulignent aussi, que dans certains cas patients, la substance peut aussi entraîner des effets secondaires indésirables. Il s’agit donc de bien évaluer les risques et les bénéfices du cannabis selon les différentes pathologies et groupes de patients.
Et d’apporter aux médecins et aux professionnels de santé une formation sur son utilisation, afin de leur permettre de mieux conseiller leurs patients.
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