CANCER et COVID-19 : Quels effets de l’immunothérapie ?
Ces oncologues de l'Université de Cincinnati examinent les effets de l'immunothérapie sur les résultats du COVID-19 et apportent un nouvel éclairage sur la façon dont cette thérapie du cancer peut affecte la gravité de la maladie. Les conclusions, publiées dans le JAMA Oncology, montrent qu’une immunosuppression de base plutôt qu’une immunosuppression thérapeutique peut avoir un impact nocif sur les résultats du COVID.
L’auteur principal, le Dr Trisha Wise-Draper, de l'Université de Cincinnati rappelle le contexte : les immunothérapies affaiblissent le système immunitaire des patients et les rendent immunodéprimés, et donc pourraient théoriquement prédisposer les patients cancéreux à une aggravation de la maladie COVID-19. Cependant les études menées sur ces effets ont abouti à des conclusions mitigées.
L’étude a donc cherché à préciser les effets de l'immunothérapie et de l'immunosuppression sur les patients atteints de cancer sur les résultats liés au COVID-19 via l’analyse des données de 12.046 patients du registre COVID-19 et Cancer Consortium, une base de patients atteints de COVID-19 et ayant un diagnostic de cancer invasif actuel ou passé.
Effets de l’immunosuppression de base et de l’immunothérapie en cas de COVID-19
l'équipe a analysé la sévérité de la maladie COVID-19 en prenant en compte différentes caractéristiques dont l’hospitalisation, la ventilation et les soins intensifs. L’analyse révèle que :
- l’immunothérapie seule ne semble pas avoir d'effet sur les résultats de la maladie COVID-19 ;
- en revanche, l’immunothérapie combinée à une immunosuppression de base chez un patient induit de moins bons résultats en cas de COVID-19.
- des traitements non immunothérapeutiques, tels que la chimiothérapie, chez des patients présentant une immunosuppression initiale sont également associés à de moins bons résultats pour le COVID-19, mais dans une moindre mesure que les patients traités par immunothérapie ;
- ces mêmes patients préalablement vaccinés contre le COVID développent aussi des formes moins sévères de la maladie COVID.
Cette étude conclut ainsi à une relativement bonne sécurité des immunothérapies du cancer chez les patients sans immunosuppression préexistante, même pendant les pics de la pandémie.
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