CANCER : Le détecter en soufflant dans un ballon ?
Le test respiratoire ou d’haleine de détection du cancer est-il pour demain ? Peut-être pas, cependant la recherche mondiale sur des tests rapides, peu coûteux et précis, basés sur l’analyse de la respiration et permettant de détecter à stade précoce un cancer ou d'autres maladies fait ici un bond en avant : cette équipe de biologistes et de chimistes de l’Université Flinders (Australie) présente, dans le British Journal of Cancer, une première preuve de concept d’un tel test, capable de détecter de manière précoce un cancer de la tête et du cou.
La perspective d’un test non invasif de détection du cancer de la tête et du cou apporte un grand espoir dans le traitement et la surveillance des patients. Ce cancer qui représente 6% de tous les cancers, est en augmentation avec le virus du papillome humain (VPH) qui touche une population beaucoup plus jeune et tue plus de 300.000 personnes chaque année dans le monde. Le tabac, l'alcool et une mauvaise hygiène buccodentaire sont également des facteurs de risque majeurs. Les thérapies actuelles sont efficaces pour traiter la maladie à un stade précoce, mais le cancer est fréquemment diagnostiqué à un stade trop avancé avec alors une morbidité élevée liée au traitement et un mauvais pronostic.
Une preuve de concept avec une sensibilité et une spécificité moyennes de 85%.
Ici, l’équipe du Dr Roger Yazbek, chercheur sur le cancer à l'Université Flinders apporte un espoir avec ces progrès significatifs dans le développement d'une nouvelle méthode diagnostique basée sur les profils respiratoires expirés : un spectromètre de masse à tube à flux ionique analyse l'haleine à la recherche de composés organiques volatils. Une modélisation statistique permet de différencier les profils respiratoires associés à un cancer ou à une forme bénigne avec une sensibilité et une spécificité moyennes de 85%.
La preuve de concept est apportée via l’analyse avec cette technologie d’échantillons d'haleine de 181 patients suspectés de carcinome épidermoïde de la tête et du cou à stade précoce et n’ayant pas encore initié de traitement. Les chercheurs confirment, par l'analyse parallèle de biopsies tissulaires, la précision diagnostique de l'analyse respiratoire.
La prochaine étape sera de tester la méthode en contexte de soins primaires, l’objectif étant de pouvoir développer le dépistage précoce de ce cancer plus largement en milieu communautaire.
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