CANCER POLYMÉTASTATIQUE : La radiothérapie de haute précision fait ses preuves de sécurité

Cet essai Arrest, de phase I, mené par des radiooncologues du London Health Sciences Centre Research Institute (LHSCRI) démontre que la radiothérapie de haute précision est sans danger pour les patients atteints d'un cancer qui s'est propagé dans tout le corps, précisément sur plus de 10 sites du corps. Les conclusions publiées dans l'International Journal of Radiation Oncology, Biology, Physics, soutiennent le potentiel de la thérapie pour les patients ayant des options de traitement limitées.
La radiothérapie ciblée, appelée radiothérapie ablative stéréotaxique (SABR) est une approche externe de radiothérapie, hypofractionnée, à doses très élevées et de très grande précision. Cette approche est documentée comme efficace et peut être proposée aux patients atteints de cancers propagés ou métastasés à moins de 10 sites. Cette nouvelle recherche évalue la sécurité et la faisabilité de l'utilisation de la SABR chez les patients atteints d'un cancer polymétastatique propagé à plus de 10 sites et dans plusieurs organes du corps.
L’auteur principal, le Dr Glenn Bauman, radiooncologue au LHSCRI précise ainsi que « l’utilisation de cette radiothérapie ciblée de haute intensité pour traiter un cancer qui s'est propagé à moins de 5 a fait ses preuves en termes de contrôle des cancers sur une période plus longue et d'amélioration des résultats mais la limite supérieure d’utilisation en termes de sites du cancer reste mal établie ».
L’essai ARREST de phase I est mené auprès de 13 patients traités avec 5 doses de radiothérapie utilisant la SABR. L’essai révèle que :
- l’approche est sûre pour traiter 10 lésions cancéreuses ou plus dans tout le corps ;
- tous les résultats d’effets secondaires sont restés dans des niveaux de toxicité acceptables.
- Si l’approche de radiothérapie pour ces patients s’est avérée plus complexe en termes de ciblage de lésions multiples et de préservation des organes et tissus sains, elle s’est également révélée réalisable chez tous les participants sauf 1.
Un essai clinique de phase II plus vaste en cours doit confirmer ces premières données, qui apportent néanmoins un grand espoir de survie améliorée, à ce groupe de patients. Avec ces conclusions également,
l’idée de traiter des zones qui ne sont pas symptomatiques mais dont le traitement pourrait contribuer à contrôler la maladie dans son ensemble.
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