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CANNABIS : Vers un test d’haleine rapide

Actualité publiée il y a 4 années 7 mois 2 semaines
Organic Letters
Il n’existe aujourd’hui aucune initiative de prévention contre les dangers de certains comportements sous « l’emprise » du cannabis.

Conduite sous emprise du cannabis et autres comportements à risque, l’usage élargi du cannabis thérapeutique ou récréatif accroît le besoin de tests de détection rapide. Cette équipe de l’Université de Californie - Los Angeles (UCLA) viennent de mettre au point tout le protocole électrochimique nécessaire au développement de ce « cannabinotest". Présenté dans les Organic Letters, ce nouveau test rapide est pratique et ne nécessitera aucune formation particulière.

 

En matière de prévention en Santé publique, tout le monde sait qu’il est interdit de conduire en état d’ivresse. Aux seuls Etats-Unis, on estime pourtant que plus de 14 millions de personnes conduisent après avoir fumé du cannabis. Cependant, il n’existe aujourd’hui aucune initiative de prévention contre les dangers de certains comportements sous « l’emprise » du cannabis.  

L'oxydation étant la perte d'un électron d'une molécule, les chercheurs ont retiré une molécule d'hydrogène du THC ce qui induit l'oxydation et ce qui entraîne des changements dans la couleur de la molécule qui peut alors être détectée par le test.

Ce protocole électrochimique jette les bases du développement d'un cannabinotest d'haleine

Ces chimistes ont donc travaillé à la conception d’un protocole très simple qui puisse être la base d’un test utilisable par le public, comme par les professionnels pour détecter le THC (delta-9-tétrahydrocannabinol), le principal agent psychoactif du cannabis. Le nouveau dispositif en question est basé sur un processus d'oxydation similaire à celui utilisé dans un alcootest. L'oxydation étant la perte d'un électron d'une molécule, les chercheurs ont retiré une molécule d'hydrogène du THC ce qui induit l'oxydation et ce qui entraîne des changements dans la couleur de la molécule qui peut alors être détectée par le test. Précisément, la structure du THC comprend une unité appelée phénol. Lorsque les chimistes oxydent un phénol, l'oxydation produit un composé organique de la classe des quinones.

 

Un futur test d’haleine ? La prochaine grande étape consistera à obtenir le même résultat à partir d’échantillon d'haleine provenant d'une personne qui vient de consommer du cannabis et à éviter les faux positifs. De précédentes études ont déjà suggéré qu’il était possible de détecter des composés du cannabis, dans l'haleine et dans les heures qui suivent la consommation.

L’objectif est que le test finalisé puisse être utilisé par le grand public avant de prendre le volant. « Nos enfants grandiront dans un monde où le cannabis est légal. Nous devons donc préparer la société à cette éventualité ».


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