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CARDIO-ONCOLOGIE : Cultiver la résilience cardiaque face aux traitements du cancer

Actualité publiée il y a 14 heures 44 min 6 sec
ESC
Les effets secondaires cardiaques des traitements contre le cancer devraient être pris en charge le plus tôt possible (Visuel Adobe Stock 425734064)

Les effets secondaires cardiaques des traitements contre le cancer doivent être pris en charge le plus tôt possible, c’est le message phare de cette nouvelle Réunion 2025 de la Société européenne de cardiologie (ESC) qui se concentre cette année sur la cardio-oncologie : et pour cause, 1 patient sur 3 risque de souffrir des effets secondaires cardiovasculaires souvent sévères de ces traitements. Un essai européen est également en cours sur la résilience cardiaque des survivants du cancer.

 

Au point que ces experts prédisent « une épidémie d’affections en cardio-oncologie », notamment en raison du vieillissement de ce groupe de population, les survivants du cancer, et de l’incidence aujourd’hui documentée comme élevée des maladies cardiovasculaires induites par ses traitements. Ce message est d’autant plus important que l’annonce du diagnostic de cancer incite naturellement les médecins et les patients à se concentrer sur le cancer lui-même.

 

Cependant, ces experts en cardio-oncologie de l’ESC soulignent que la santé cardiaque et cardiovasculaire doit être intégrée le plus tôt possible dans le parcours de soins du patient pour garantir les meilleurs résultats possibles.

Mettre en avant spécifiquement ce domaine de la cardio-oncologie

De précédentes recherches publiées dans l'European Heart Journal ont estimé que

 

  • environ un tiers (32 %) des patients souffrent des toxicités liées à ces traitements.
  • Sans surveillance et soins adéquats, ces toxicités peuvent s’aggraver :
  • 3 % des patients développent une toxicité modérée ;
  • 3 % des patients développent la toxicité la plus grave.

 

L’objectif principal de la cardio-oncologie est de réduire le fardeau des maladies cardiovasculaires chez les patients atteints de cancer, en leur permettant de recevoir la meilleure thérapie anticancéreuse (chimiothérapie, thérapie moléculaire ciblée ou thérapie génique, hormonothérapie, immunothérapie ou radiothérapie) avec le taux le plus faible d’effets secondaires et d’interruptions de traitement », explique l’un des auteurs, le Dr Teresa López-Fernandez, de l’hôpital universitaire de La Paz (Madrid).

 

Des inquiétudes croissantes concernant la prévalence croissante de la cardiotoxicité causée par les thérapies contre le cancer : pour faire face à ces inquiétudes rapportées par les cliniciens, l'ESC a créé, en 2018, un Collège d’experts en cardio-oncologie dont la mission est d’encourager la prévention, le diagnostic précoce et la gestion des maladies cardiovasculaires liées aux thérapies contre le cancer. Aujourd'hui, le collège rassemble plus de 2.000 membres dans le monde.

 

De nouvelles lignes directrices sont publiées par ce collège qui comprennent des conseils sur :

 

  • l’évaluation du risque de toxicité cardiovasculaire à l'aide de scores de risque spécifiques ;
  • la mise en œuvre de stratégies de prévention chez les patients à risque élevé;
  • l'analyse des méthodes de surveillance des traitements du cancer via des techniques d'imagerie cardiaque avancées et des biomarqueurs biologiques.
  • les modes de gestion précoce des toxicités cardiaques potentielles avec l’objectif de maintenir le traitement chaque fois que la toxicité cardiaque est gérable et que le patient reste stable ;
  • enfin, le suivi à long terme des survivants du cancer qui ont reçu ces traitements avec ces effets secondaires cardiovasculaires, parfois tardifs.

 

Des données très détaillées sur la toxicité cardiovasculaire liée au traitement du cancer et ses conséquences cardiovasculaires sont également apportées. Parmi les conséquences cardiaques des traitements du cancer, figurent en effet :

 

  • différents dysfonctionnements cardiaques, dont l'arythmie,
  • les arythmies,
  • l'hypertension artérielle et pulmonaire,
  • la thrombose.

 

Des patients cibles d’intervention prioritaires : certains groupes de population nécessitent une surveillance particulière : les enfants, les adolescents et les femmes enceintes atteintes d’un cancer, notamment.

 

« Avec le vieillissement de la population mondiale, nous verrons de plus en plus de personnes atteintes de cancer et de plus en plus de personnes souffrant d’effets secondaires cardiovasculaires toxiques de ces traitements. Le moment est venu d’organiser cette Réunion mondiale en cardio-oncologie ».


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