CERVEAU SOCIAL : Les animaux sociaux sont capables aussi de compromis
Les animaux « sociaux » font des compromis pour pouvoir rester avec leur groupe, révèle cette étude menée à l'Université de Glasgow et publiée dans les Proceedings of the Royal Society B. L’exemple est donné avec les poissons, capables de renoncer à leurs propres préférences de température afin de rester nager avec leur banc.
Un poisson individuel est plus susceptible de s'associer avec un groupe de poissons qui nage dans des eaux plus proches de sa température préférée, cependant les poissons « les plus sociaux » sont capables de s'écarter même fortement de leur température préférée afin de passer plus de temps au sein de leur groupe ! La vie de groupe est ainsi très répandue parmi les espèces pour des raisons liées à l’évolution et la survie : vivre en groupe ou en communauté facilite l’accès à la nourriture, favorise la sécurité du groupe (face à la menace des prédateurs) et, bien évidemment est plus favorable à la reproduction. Pourtant, chez les animaux comme chez les hommes, chaque sujet et/ou chaque espèce a bien ses propres préférences et ses propres exigences environnementales. Jusqu'à présent, on ne savait pas si les animaux sont capables de sacrifier leur exposition à leurs conditions environnementales préférées pour pouvoir continuer à faire partie d'un groupe social.
Le choix d’un groupe social est basé sur des préférences personnelles : L'épinoche à trois épines, une espèce de poisson qui est fréquemment utilisée comme modèle pour l'étude du comportement collectif est le modèle choisi par cette équipe de Glasgow qui montre que les poissons individuels ont bien des températures préférées bien à eux et très variables et qu’en cas de choix entre le chaud ou le froid en présence d'un groupe social, les poissons vont choisir le groupe qui nage dans des eaux de leur température préférée.
Le maintien dans le groupe social nécessite des compromis : chez le poisson aussi, des préférences personnelles exigeantes sont associées à une moindre sociabilité : ici c’est l’exigence « énergétique » qui est en effet inversement associée à la sociabilité ! « Notre étude montre que les poissons font aussi des compromis pour rester dans le groupe », explique le Dr Shaun Killen, de l'Institut de la Biodiversité, de Santé Animale et de Médecine Comparée de l'Université de Glasgow. L’auteur principal, Ben Cooper, ajoute : « Des facteurs tels que la température pourraient affecter fortement les dynamiques telles que le leadership et la cohésion dans les groupes sociaux, en raison de la réduction de la tendance à s'engager avec un groupe social lorsque la température du groupe et la préférence de l'individu sont très éloignées ».
Bref, on retrouve évidemment ici chez le poisson une illustration de nos comportements humains. Pas de compromis, pas d’ami.
Autres actualités sur le même thème
VIEILLISSEMENT : Comment rallumer « l’étincelle » à 77 ans ?
Actualité publiée il y a 4 années 3 semainesAUTISME : Le LCR, un marqueur prometteur
Actualité publiée il y a 7 années 8 moisEn général, l'autisme n'est diagnostiqué chez l'enfant qu'aux âges de 2 ou 3 ans et lorsqu'il commence à montrer des symptômes comportementaux, ce qui réduit...ÉPILEPSIE : La piste des bloqueurs des récepteurs de l'angiotensine
Actualité publiée il y a 4 mois 15 heuresPERSONNALITÉ : Le meilleur rempart contre l'informatisation de votre emploi
Actualité publiée il y a 7 années 6 mois