CHIRURGIE : L’âge même avancé n’est pas en lui-même facteur de risque de complications
L'âge (chronologique) n'est pas un facteur indépendant de risque de complications après la chirurgie chez les patients plus âgés, souligne cette revue systématique de la littérature du St. Michael's Hospital (Toronto). Ce sont d’autres facteurs -certes associés à l’âge avancé- qui rentrent en ligne de compte, dont les syndromes gériatriques et principalement la fragilité et la déficience cognitive, dans l'identification des adultes âgés à risque. Des conclusions présentées dans la revue BMC Medicine qui répondent à l'interrogation fréquente des patients âgés qui doivent se faire opérer.
Plusieurs facteurs, plutôt que l’âge et en plus de la fragilité, sont documentés : les symptômes dépressifs et le tabagisme sont ainsi associés au développement de complications postopératoires suite à une chirurgie élective. La revue révèle également que curieusement, un autre critère n’est pas considéré comme un facteur de risque de complications postopératoires, selon l’American Society of Anesthesiologists (ASA) : il s’agit de la santé physique du patient avant la chirurgie … « Le fait que l'âge et le protocole ASA ne soient pas des facteurs de risque de complications postopératoires est quelque peu surprenant », écrivent les auteurs car ce sont les facteurs pris en compte en routine par le clinicien ! »
L’âge biologique et non chronologique : l’équipe passe en revue 44 études existantes portant sur plus de 12.000 patients, âgés de 60 ans et plus et propose un bilan des facteurs de complications, de la mortalité, de la durée d’hospitalisation, du déficit fonctionnel et de l’orientation des patients en post-op.
- La fragilité ressort dans cette analyse comme un critère majeur -et logique- d’identification des adultes âgés à risques post-op.
- si l’analyse ne précise pas pourquoi la fragilité est associée à ces résultats négatifs, les auteurs suggèrent que la fragilité est représentative de l'âge biologique du patient vs âge chronologique.
- enfin, des interventions spécifiques permettent de réduire ces résultats négatifs, dont celles portant sur la nutrition, la forme physique et la cognition des patients ou encore les interventions de sevrage tabagique préopératoires.
« Il est possible d'intervenir pour améliorer les résultats post-op chez les patients âgés », concluent les chercheurs, « en identifiant et en traitant les facteurs de risque avant la chirurgie, en particulier le tabagisme et les symptômes dépressifs ».
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