CHOLESTÉROL : Très très peu de « mauvais » LDL est-ce toujours bon ?
On sait que le mauvais cholestérol ou cholestérol LDL (pour Low Density Lipoprotein) en se déposant sur les parois des vaisseaux sanguins, forme des plaques d'athérome et favorise ainsi le risque de maladie cardiovasculaire. Si un taux excessif (>1,6g/l) de cholestérol LDL est donc dangereux pour la santé, qu’en est-il d’un taux anormalement faible ? Cette méta-analyse de la Washington University des études précédentes publiées sur le sujet, nous apporte de premières réponses. c'est à lire dans la revue Current Pharmaceutical Design.
Les nombreuses preuves accumulées suggèrent une association linéaire entre les niveaux de cholestérol-LDL et le risque cardiovasculaire, mais quelle est la limite inférieure de C-LDL ? Cette revue examine les données provenant d'études portant sur plusieurs événements associés à de faibles taux de C-LDL obtenus par traitement hypolipidémiant, et notamment par statines.
Avec certains traitements, la réduction du C-LDL peut être sévère : notamment avec l'utilisation d'une association de statines avec des inhibiteurs de l'ézétimibe ou de la proprotéine convertase subtilisine kexine 9 (PCSK9) -qui favorise la dégradation des récepteurs des lipoprotéines de faible densité-, le C-LDL peut atteindre des niveaux inférieurs à 50 mg / dl ou même à 25 mg / dl.
Peu ou pas d’effets secondaires sévères : l’analyse montre en effet que :
- la majorité des études suggèrent des avantages cardiovasculaires associés à ces taux de de cholestérol LDL inférieurs ou égaux à 50 mg / dl vs des niveaux supérieurs ;
- en revanche, l’analyse révèle aussi des résultats cardiovasculaires favorables « limités » avec des taux de cholestérol en deçà de 25 mg / dl ;
- l'incidence du cancer et des AVC hémorragiques n’augmente pas avec les taux de cholestérol inférieurs à 40-50 mg / dl ;
- en termes de sécurité, la réduction du taux de C-LDL à des niveaux de 40-50 mg / dl, n’est associée à aucun événement indésirable significatif ;
- les effets d’une réduction importante du taux de cholestérol LDL sur le risque de troubles neurocognitifs ne sont pas clairs et sur ce points les précédentes études aboutissent à des conclusions contradictoires ; néanmoins, la plupart des études sont en faveur d’une sécurité neurocognitive avec une telle réduction du cholestérol LDL.
Bref, une forte de réduction du cholestérol LDL notamment par combinaison de médicaments hypolipidémiants n’entraîne pas chez la plupart des patients d’effets indésirables sévères.
Autres actualités sur le même thème
SANTÉ CARDIAQUE : Titine, l'alcool, et l'insuffisance cardiaque
Actualité publiée il y a 6 années 5 moisEXERCICE PHYSIQUE : No pain, no gain ? c'est tout le contraire !
Actualité publiée il y a 7 années 5 moisSTÉNOSE AORTIQUE : Remplacement valvulaire par cathéter ou chirurgie à cœur ouvert ?
Actualité publiée il y a 1 année 1 moisDYSFONCTIONNEMENT MÉTABOLIQUE : La protéine clé qui le déclenche en cas d’obésité
Actualité publiée il y a 6 mois 2 jours