COCAÏNE: Le long chemin vers le vaccin anti-addiction
Il n’existe pas de pharmacothérapie approuvée contre l’addiction à la cocaïne. L'une des nouvelles pistes explorées ces dernières années consiste à…vacciner. C’est une nouvelle équipe, brésilienne cette fois, qui communique sur l’avancée de ses recherches sur un vaccin anti-cocaïne. Des recherches encore au stade préclinique, et sans que soit planifiés à ce stade, des essais chez l’Homme. A suivre donc.
Les stratégies déjà testées reposent sur un vaccin, contre la cocaïne, capable d'induire le système immunitaire à générer des anticorps spécifiques qui se lient à la substance alors qu'elle est encore dans le sang et l'empêchent ainsi de pénétrer jusqu'au cerveau. L'un des aspects les plus difficiles de cette approche est que pour être efficace, le vaccin doit être capable d'induire des niveaux suffisamment élevés d'anticorps anti-cocaïne. Jusque-là, les scientifiques ont utilisé un adénovirus non infectieux « habillé » de molécules cocaïne-like. Une équipe de de l'Université de Pennsylvanie a ainsi développé une protéine capable de se lier à la cocaïne présente dans le sang pour l'empêcher de passer dans le cerveau, et ce vaccin à dose unique semble capable, chez l'animal, de fournir une immunité contre les effets de la cocaïne. Mais les grands champions de la vaccination contre les substances, sont les chercheurs du Scripps Research Institute (IRST) qui travaillent, depuis de longues années à la mise au point de vaccins contre la dépendance à l'héroïne- mais aussi contre la cocaïne, la méthamphétamine et la nicotine. C'est une équipe brésilienne qui annonce aujourd'hui le développement de sa « molécule ». Et pour cause, au Brésil, le problème de la dépendance sévère à la cocaïne est particulièrement aigu, avec une consommation 4 fois plus élevée que la moyenne mondiale. L'équipe de l'Universidade Federal de Minas Gerais (UFGM) en est encore au stade pré-clinique, chez l'animal. Son principe est similaire à celui des autres recherches en cours, des anticorps vont bloquer les molécules de la cocaïne dans le sang pour l'empêcher de passer au cerveau. En réduisant ainsi fortement les effets de la substance, on évite le développement d'une dépendance. Seule différence, confiée par les chercheurs aux agences de presse, cette nouvelle molécule n'aurait pas de partie protéique.
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