COLOSCOPIE : Bénéfices et limites de l’intelligence artificielle
Alors que l’intelligence artificielle (IA) fait une remarquable percée en Médecine et en santé, en particulier dans le domaine du diagnostic, 2 études récentes, publiées dans les Annals of Internal Medicine, précisent les bénéfices et les limites de l’intelligence artificielle pour l’analyse des coloscopies. Avec une conclusion, le rôle « toujours » majeur du technicien et du médecin. Un rôle ici matérialisé par l’écart actuel entre les performances des essais contrôlés randomisés et les performances réelles.
Globalement, le dépistage du cancer colorectal a considérablement progressé et permis de réduire les taux de mortalité grâce à une meilleure détection des lésions malignes et précancéreuses. Les systèmes reposant sur l'intelligence artificielle utilisant la technologie d'apprentissage en profondeur ont été associés à ces progrès cependant des préoccupations subsistent : avec l’IA, les taux de détection des adénomes pourraient s'améliorer en raison d'une meilleure détection des petits polypes et des adénomes non avancés, plutôt que via une meilleure détection des lésions avancées et cliniquement significatives.
Ainsi, selon l’une des études, la place de l’IA doit encore être optimisée, alors que l’IA n’est pas encore associée, dans la vraie vie, à une meilleure détection de ces néoplasies colorectales avancées lors de la coloscopie. Cet essai contrôlé randomisé révèle ainsi que la coloscopie assistée par détection assistée par ordinateur (DAO) n'est pas associée à une meilleure détection de ces lésions colorectales.
Précisément, l’étude, menée auprès de plus de 3.000 patients ayant un test immunochimique fécal positif, assignés au hasard à pratiquer une coloscopie avec ou sans DAO. Ces patients testés positifs ont été choisis car ils présentent la prévalence la plus élevée de néoplasies colorectales avancées et constituent ainsi le meilleur échantillon de participants possible pour étudier la capacité de la détection assistée par ordinateur à étayer le diagnostic des néoplasies colorectales avancées. L’analyse révèle :
- l’absence de différence significative dans le taux de détection des néoplasies colorectales avancées ou dans le nombre moyen de néoplasies colorectales avancées détectées par coloscopie entre les deux groupes ;
- un léger avantage de la DAO est observé dans la détection de lésions non polypoïdes, d'adénomes proximaux et de petites lésions de 5 mm ou moins, soit des polypes du côlon en général, et des adénomes et des polypes dentelés en particulier, détectés par coloscopie.
Ces résultats suggèrent la nécessité de recherches supplémentaires et la définition de paramètres de détection plus précis, afin de pouvoir intégrer la DAO au diagnostic par coloscopie de routine.
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