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Consommation de VIANDE et CANCER : Un risque majoritairement génétique ?

Actualité publiée il y a 4 mois 4 semaines 1 jour
Les études sont unanimes, consommer moins de viande, c’est réduire son risque de cancer, dont de cancer colorectal (Visuel Adobe Stock 277651423)

Les études sont unanimes, consommer moins de viande, c’est réduire son risque de cancer, dont de cancer colorectal. Cependant, ce risque de cancer, associé à la consommation de viande, est très variable selon les personnes. Ce sont ces fondements génétiques qui font l’objet de cette très large étude menée à la Keck School of Medicine de l'University of Southern California (USC). La recherche, publiée dans la revue Cancer Epidemiology Biomarkers & Prevention, identifie 2 marqueurs génétiques qui contribuent à expliquer l'association entre « viande et cancer » et expliquent pourquoi certaines personnes sont plus à risque que d’autres.

 

Cette niouvelle recherche sur ce sujet largement médiatisé ne contredit pas l’association largement démontrée entre une consommation trop élevée de viande rouge et de produits transformés à partir de la viande, mais met l’accent sur

« l'interaction gène-environnement » qui médie cette association.

Ainsi l’équipe californienne confirme que le risque de cancer, avec la consommation de viande, varie significativement en fonction du génotype.

2 marqueurs génétiques du risque de cancer associé

Comprendre le processus pathologique et les gènes qui le sous-tendent pourra également aider les scientifiques à développer de meilleures stratégies de prévention.

 

L’étude a analysé les données de consommation de viande rouge et transformée de 29.842 participants, atteints d'un cancer colorectal et de 39.635 participants exempts de cancer. L’analyse confirme :

 

  • une association dose-dépendante entre la consommation de viande et l’incidence du cancer, les participants consommant davantage de viande rouge ou transformée présentant respectivement un risque accru de 30 ou 40 % de cancer colorectal ;
  • 2 gènes, HAS2 et SMAD7 sont identifiés, qui modifient les niveaux de risque de cancer en fonction des niveaux de consommation de viande rouge ou transformée.

 

Il existe donc un sous-ensemble de la population, confronté à un risque encore plus élevé de cancer colorectal s'il mange de la viande rouge ou transformée :

 

  • D’autant que l’analyse révèle que la variante du gène HAS2 est retrouvée chez 66 % de la population.
  • Quant à l’autre gène de susceptibilité, précisément un SNP (rs35352860) dans le chromosome 18, qui fait partie du gène SMAD7, ce gène régule l'hepcidine, une protéine liée au métabolisme du fer. Étant donné que les viandes rouges et transformées contiennent des niveaux élevés de fer héminique, les chercheurs émettent l’hypothèse que différentes variantes de SMAD7 pourraient augmenter le risque de cancer en modifiant la façon dont l’organisme métabolise le fer : « Lorsque l'hepcidine est dérégulée, cela peut entraîner une augmentation de l'absorption du fer et même une surcharge en fer à l'intérieur des cellules ».
  • Les personnes porteuses de 2 copies de la variante la plus courante du gène SMAD7, présentes chez environ 74 % de la population, encourent un risque accru de 18 % de cancer colorectal si elles consomment des quantités élevées de viande rouge.
  • Les personnes porteuses d’1 copie de la variante la plus courante ou de 2 copies d’une variante moins courante du gène SAD7, présentent un risque de cancer considérablement plus élevé soit accru de 35 % et 46 %, respectivement.

 

Différentes variantes génétiques correspondent à des niveaux très différents de risque de cancer colorectal chez les personnes qui consomment de la viande rouge, concluent donc les chercheurs- sans néanmoins démontrer ici de lien de causalité.


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