COVID-19 : L’arrêt cardiaque plus fréquent et plus mortel
Cette équipe de l’Université de Göteborg (Suède) évalue l’augmentation de la mortalité par arrêt cardiaque soudain chez les personnes atteintes de COVID-19. En démontrant dans l’European Heart Journal que l’arrêt cardiaque soudain est plus fréquent et plus souvent mortel chez les patients COVID-19, les auteurs lancent « comme un signal d'alarme au grand public comme aux professionnels de santé ».
Il s’agit d’une étude d'observation menée à partir des registres de réanimation cardio-pulmonaire au cours de la période du 1er janvier au 20 juillet 2020 - c'est-à-dire avant et pendant la pandémie. Chaque année, précisent les auteurs, 6.000 cas d'arrêt cardiaque soudain au cours desquels la victime n'est pas admise à l'hôpital sont recensés en Suède. 600 de ces personnes survivent. Les chiffres correspondants pour les arrêts cardiaques à l’hôpital, s’élèvent à environ 2.500 cas et 900 survivants. Durant la période de suivi du 1er janvier au 20 juillet 2020, 3.026 cas d'arrêt cardiaque soudain ont été enregistrés. L’analyse révèle que la mortalité par arrêt cardiaque soudain est plus élevée chez les personnes avec COVID-19, mais que différents groupes de patients présentent des différences de taux de mortalité.
Plus de 10% des victimes sont COVID-19
Précisément, au cours de la période d'étude,
- 1.946 cas d'arrêt cardiaque soudain ont été enregistrés en dehors des hôpitaux : dans 10% des cas, la personne était atteinte de COVID-19 et le risque de décès est 3,4 fois plus élevé pour ces personnes que pour les autres victimes ;
- 1 080 cas d'arrêt cardiaque soudain ont été enregistrés dans les hôpitaux : dans 16% des cas, la personne était atteinte de COVID-19 et le risque de décès est 2,3 fois plus élevé pour ces personnes que pour les autres victimes ;
- la plus grande différence de mortalité est relevée chez les patientes recevant déjà des soins hospitaliers au moment de leur arrêt cardiaque. Chez ces femmes, une infection continue au COVID-19 était associée à un risque multiplié par 9 au cours des premiers mois.
Des résultats qui doivent sensibiliser le public, les professionnels et les décideurs aux complications cardiaques aiguës du COVID-19. Le taux de survie à un arrêt cardiaque a augmenté progressivement ces dernières années, mais la mortalité reste élevée.
Rappel: apporter à la victime toutes les chances de survivre à un arrêt cardiaque soudain en dehors de l'hôpital, nécessite, en attendant l'arrivée des secours, une action immédiate sous forme de réanimation cardio-pulmonaire-à l'aide d'un défibrillateur externe automatisé (DEA).
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