COVID : La numération des globules blancs, un marqueur tout simple de sévérité

La numération des globules blancs pourrait prédire la gravité des symptômes du COVID, conclut cette étude basée sur les données de la Women's Health Initiative, qui désigne ainsi, dans la revue Menopause, un marqueur clinique de l'inflammation, facilement mesurable et de manière peu coûteuse, permettant de prédire les conséquences possibles de l’infection, ici chez des femmes ménopausées.
Grâce aux progrès des traitements, un diagnostic de COVID n'est plus obligatoirement prédictif de complications. Cependant, plus de 10 % des patients vont développer ce syndrome post-COVID ou COVID long. Ainsi, on estime que des millions de personnes dans le monde souffrent des effets persistants du COVID, des mois voire des années après le diagnostic initial. Les troubles cognitifs et la fatigue sont les symptômes persistants les plus courants, les troubles cognitifs touchant 70 % de ces patients diagnostiqués avec COVID long. Les personnes âgées, en particulier les femmes, sont les plus à risque. Cette nouvelle recherche suggère cependant qu'il pourrait être assez simple de prédire d’éventuels symptômes handicapants et durables
en se basant simplement sur la numération des leucocytes ou globules blancs.
Ce marqueur n’est pas si surprenant car bien que le COVID se développe essentiellement sous forme de maladie respiratoire, des effets durables sur plusieurs systèmes organiques ont été documentés, dont une réponse immunitaire excessive à l’infection pouvant aller jusqu’à « la tempête de cytokines ».
L’étude, une analyse secondaire des données de la Women’s Health Initiative visait à mieux comprendre les facteurs de risque préexistants qui peuvent expliquer une plus grande vulnérabilité au CIVID long. Cet examen révèle que :
- le nombre de leucocytes, un marqueur clinique reconnu de l’inflammation systémique est bien associé à ces complications ;
- la numération leucocytaire se révèle un marqueur prédictif indépendant de la gravité des symptômes du COVID, ici chez des femmes ménopausées.
Ces résultats apportent à la preuve que la sévérité de l’inflammation annonce les séquelles d’une infection aiguë sévère par le SARS-CoV-2 et son impact sur la qualité de vie, voire le fonctionnement au quotidien.
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