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COVID long : L'oxygénothérapie hyperbare pour restaurer la fonction cardiaque

Actualité publiée il y a 1 année 6 mois 2 semaines
EACVI 2023
L'oxygénothérapie hyperbare favorise la restauration de la capacité du cœur à se contracter correctement, chez les patients atteints de COVID long (Visuel Adobe Stock 266376738).

Cette étude menée à l'Université de Tel Aviv (Israël), présentée lors du Congrès 2023 de l’European Association of Cardiovascular Imaging (EACVI) démontre l’intérêt de l’oxygénothérapie, chez les patients atteints de COVID long. Ce petit essai randomisé révèle que l'oxygénothérapie hyperbare favorise la restauration de la capacité du cœur à se contracter correctement, chez ce groupe de patients.

 

« L'oxygénothérapie hyperbare est bénéfique à la santé cardiovasculaire des patients atteints de COVID long », résume l'auteur principal, le professeur Marina Leitman de l'Université de Tel Aviv. Les chercheurs utilisent, dans cette étude, une mesure sensible de la fonction cardiaque qui n'est pas effectuée en routine clinique dans les centres de soins primaires.

 

La plupart des patients atteints de COVID-19 se rétablissent complètement, mais après la maladie initiale,

environ 20 % développent une forme longue, appelée COVID long ou syndrome post-COVID.

Les symptômes comprennent l'essoufflement, la fatigue, la toux, les douleurs thoraciques, les battements cardiaques, les courbatures, les éruptions cutanées, la perte du goût ou de l'odorat, des nausées, vomissements, la diarrhée, des maux de tête, des étourdissements, l’insomnie, le brouillard cérébral, la dépression et l’anxiété. Les patients atteints de COVID long peuvent également développer un dysfonctionnement cardiaque et sont exposés à un risque accru de troubles cardiovasculaires.

 

L’essai contrôlé randomisé en double aveugle a évalué l'effet de l'oxygénothérapie hyperbare (OHB) sur la fonction cardiaque des patients atteints de COVID long. L'OHB implique l'inhalation d'oxygène pur à 100 % à haute pression pour augmenter l'apport aux tissus de l'organisme, ce qui est particulièrement bénéfique pour les tissus qui manquent d'oxygène en raison d'une blessure ou d'une inflammation.

L'OHB est un traitement établi pour les plaies qui ne cicatrisent pas,

La maladie de décompression chez les plongeurs, l'empoisonnement au monoxyde de carbone, les lésions causées par les radiations et certains types d'infections.

 

L’étude est menée auprès de 60 patients atteints du syndrome post-COVID présentant des symptômes persistants au moins 3 mois après avoir eu développé une forme symptomatique légère à modérée, confirmée par test PCR. Des patients hospitalisés et non hospitalisés ont été inclus. Les cas sévères de COVID ont été exclus. Les patients ont été répartis pour recevoir une OHB ou une procédure fictive (placebo). Chaque patient a participé ainsi à 5 séances par semaine pendant 8 semaines, soit un total de 40 séances. Le groupe OHB a reçu 100% d'oxygène à travers un masque à une pression de 2 atmosphères pendant 90 minutes, avec des pauses d'air de 5 minutes toutes les 20 minutes. Le groupe fictif a respiré 21 % d'oxygène par masque à 1 atmosphère pendant 90 minutes. Tous les participants ont subi un ECG au départ (avant la première session) et 1 à 3 semaines après la dernière session. La mesure du strain par échocardigraphie a permis d'évaluer la capacité du cœur à se contracter et à se détendre dans le sens de la longueur- ce qui permet de détecter les premiers signes de maladie cardiaque. L’analyse révèle que selon cette mesure,

 

  • près de la moitié des patients avec COVID long  avaient une fonction cardiaque altérée au départ ;
  • le traitement par OHB a permis d’améliorer significativement la capacité de contraction du cœur.

 

Ces résultats suggèrent que l'oxygénothérapie hyperbarre favorise la récupération cardiaque chez les patients atteints du syndrome post-COVID. Des recherches supplémentaires restent néanmoins nécessaires pour valider l’efficacité de la thérapie à long terme et préciser, le cas échéant, le nombre optimal de séances pour optimiser l’effet thérapeutique.


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