Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

COVID LONG : Pourquoi le traitement doit être personnalisé

Actualité publiée il y a 15 heures 15 min 22 sec
Communications Medicine
Un traitement plus long par Paxlovid pourrait aider certains patients atteints de COVID long (Visuel Adobe Stock 27647398)

Alors que 10 à 15 % des personnes ayant développé un COVID symptomatique souffrent ensuite durant des mois, voire des années d’un syndrome post-COVID ou COVID long, que les médecins commencent à avoir un peu plus de recul et de retours d’expérience, cette recherche menée à l’Université de Californie - San Francisco, suggère qu’un traitement plus long par Paxlovid pourrait en effet aider certains patients. Ainsi, l’étude révèle que tous les patients ne répondent pas au médicament, que cette réponse dépend du moment, de la durée et des doses, mais que certains patients pourraient en tirer de larges bénéfices.

 

Ainsi, le traitement prolongé par Paxlovid semble aider certains patients atteints de COVID long, notamment ceux qui sont aux prises avec des symptômes particulièrement débilitants, dont un brouillard cérébral, des maux de tête intenses, des troubles respiratoires et cardiovasculaires.

 

L’auteur principal, le Dr Michael Peluso, chercheur au programme de recherche sur le COVID long de l’UCSF et en maladies infectieuses ajoute : « Si nous avons appris une chose au cours de ces 4 dernières années, c’est que le COVID long est un syndrome complexe. Certains patients bénéficient du traitement antiviral, d’autres non, nous devons accepter cette complexité et traiter les millions de personnes qui souffrent du COVID long de manière mieux personnalisée ».  

 

Il est exact que de précédentes études n'ont pas réussi à montrer que l'antiviral peut soulager les symptômes persistants de la maladie.

Le Paxlovid n’est donc pas une solution miracle, mais peut aider de nombreux patients

L’étude est menée, via des entretiens avec des patients présentant des symptômes spécifiques et ayant reçu le médicament à des doses différentes. La plupart des participants étaient des membres du Patient-Led Research Collaborative, un groupe de patients atteints du COVID long et d'autres maladies chroniques associées ou complications.

 

Les chercheurs ont également suivi de près 13 patients alors qu’ils suivaient un traitement au Paxlovid prolongé, afin de vérifier si cela pouvait mieux fonctionner contre des symptômes spécifiques ou à différents stades de la maladie. Les souches du SARS-CoV-2 ont été prises en compte dans l’analyse. L’expérience révèle que :

 

  • 5 des 13 patients ont connu une réduction durable de leurs symptômes ;
  • les autres des répits temporaires ;
  • certains aucune amélioration.
  • Aucun effet indésirable sévère n’a été observé avec le médicament.

 

En conclusion, avec ses plus de 200 symptômes, le COVID long reste difficile à définir, à diagnostiquer et à traiter. Mais, chez certains patients, en particulier ceux qui souffrent de symptômes sévères, l’antiviral peut fonctionner significativement. Il s’agit donc de tester et d’adapter le traitement, en fonction du patient, de ses symptômes et de sa réponse au médicament.


Autres actualités sur le même thème