DÉPRESSION POST-PARTUM : Enfin un test sanguin pour la détecter ?
Alors que la dépression post-partum concerne 10 à 15 % des naissances, que son incidence est en forte augmentation, que ses conséquences peuvent être sévères pour la mère, mais aussi pour le développement du bébé, de nombreuses équipes travaillent sur les marqueurs biologiques qui pourraient permettre de la prédire ou de la détecter. Cette équipe du Cedars-Sinai Medical Center (Los Angeles) identifie ici des marqueurs protéiques chez les femmes qui ont développé une dépression et une anxiété périnatales.
« En plus des effets négatifs des troubles de l'humeur associés à la grossesse et à l'accouchement, pour la mère et la structure familiale, il y a aussi le fardeau des naissances prématurées et pour la société, les dépenses de santé et la perte importante de productivité. L’objectif est donc de développer un test diagnostique pour aider les femmes concernées à retrouver le bien-être et la qualité de vie », souligne l’un des auteurs principaux de l’étude, le Dr Sarah Kilpatrick, président du Service d'obstétrique et de gynécologie de Cedars-Sinai.
Traiter de manière précoce les troubles de l'humeur liés à la grossesse
L’étude, menée auprès de 34 femmes à risque de développer ces troubles et 18 participantes témoins, a dépisté ces troubles de la santé mentale au 3è trimestre et à nouveau 3 mois après l'accouchement, et a utilisé une technologie de pointe pour détecter les biomarqueurs plasmatiques corrélés à des troubles spécifiques, tels que l'anxiété, la dépression et le stress post-traumatique, chez les participantes.
- L’analyse identifie ainsi des protéines altérées spécifiques circulant dans le sang, dès le 3è trimestre de grossesse chez les femmes qui vont développer des troubles de l'humeur et de l'anxiété associés à la grossesse et à l'accouchement. Cette opportunité de détecter ce risque avant l’accouchement permettrait ainsi une prise en charge précoce.
- Cette signature protéique plasmatique prénatale unique et distincte régule certaines voies de signalisation cérébrale et certaines voies pro-inflammatoires.
« La première étape critique dans la prévention de toute maladie est de savoir si le patient est à risque. Cette découverte d'un test de diagnostic pour les troubles de l'humeur et de l'anxiété chez les femmes enceintes est précieuse. Car il est extrêmement difficile pour les femmes elles-mêmes, même en détresse, d'identifier le besoin d'intervention. Les proches peuvent percevoir des signaux mais ignorer comment aider.
Ce futur test sanguin précoce, comme le test de détection du diabète gestationnel, permet d’envisager des options de traitement beaucoup plus tôt ».
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