DÉVELOPPEMENT : La qualité du contact avec les grands-parents est la clé contre l'âgisme
![Le facteur majeur de l’âgisme chez l’enfant est une mauvaise relation avec les grands-parents Le facteur majeur de l’âgisme chez l’enfant est une mauvaise relation avec les grands-parents.](https://www.santelog.com/sites/santelog.com/www.santelog.com/files/styles/large/public/images/accroche/visuel_grands-parents.jpg?itok=qJmbAZ5H)
L'âgisme ou ces stéréotypes qui mènent aux préjugés et à la discrimination contre les personnes âgées reste fréquent chez les jeunes adultes et peut même être déjà ancré chez l’enfant. Cette étude belge, présentée dans la revue Child Development, en cherchant à en identifier les facteurs sous-jacents constate que ces stéréotypes peuvent être évités avec de très bons contacts avec les grands-parents.
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Car les chercheurs de Liège montrent que le facteur majeur de l’âgisme chez l’enfant est une mauvaise relation avec les grands-parents. Lorsque les enfants participants déclarent qu’ils se sentent malheureux à l’idée de voir leurs grands-parents ou décrivent une mauvaise qualité de contact, quelle que soit la fréquence de ces contacts, ils ont alors de plus mauvaise opinion sur les personnes âgées.
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Pour évaluer l'âgisme chez les plus jeunes, les chercheurs ont interrogé par questionnaire 1.151 enfants et adolescents âgés de 7 à 16 ans, de divers statuts socio-économiques. Les questions portaient sur leurs opinions sur le vieillissement et des personnes âgées, mais aussi sur la santé de leurs grands-parents, à quelle fréquence ils les rencontraient et comment ils voyaient leurs relations avec leurs grands-parents. L’analyse montre que,
- en général, les opinions exprimées par les enfants et les adolescents sur les personnes âgées sont neutres ou positives ;
- les filles ont un point de vue légèrement plus positif que les garçons ;
- les filles imaginent leur propre vieillissement plus favorablement ;
- l’âgisme fluctue avec l'âge, les enfants de 7 à 9 ans exprimant le plus de préjugés et les 10 à 12 ans en exprimant le moins ;
- cependant, ces préjugés réapparaissent lorsque les participants atteignent l’adolescence, donc plutôt aux âges de 13 à 16 ans ;
- la santé des grands-parents est capitale dans l’opinion des jeunes : les jeunes dont les grands-parents sont en mauvaise santé sont en effet plus susceptibles d'avoir ces préjugés contre les personnes âgées.
- Le facteur le plus déterminant dans le point de vue des jeunes sur les personnes âgées est la qualité de leurs contacts avec leurs grands-parents. Ainsi lorsque les participants se déclarent heureux ou très heureux de voir leurs grands-parents, leurs sentiments sont plus favorables envers les personnes âgées ;
- et ici, ce sont les garçons dont l’opinion bénéficie le plus d'un contact de qualité avec leurs grands-parents ;
- la fréquence des contacts joue également un rôle : les 10 à 12 ans qui voient leurs grands-parents au moins une fois par semaine ont des opinions plus favorables envers les personnes âgées.
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« Pour de nombreux enfants, les grands-parents sont le premier contact et le plus fréquent avec les personnes âgées. De ce contact dépend une partie des relations intergénérationnelles », soulignent les auteurs.
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Bref, les parents en favorisant le contact des enfants avec leurs grands-parents et les grands-parents eux-mêmes ont un rôle important à jouer pour prévenir ces préjugés, dans une société qui par ailleurs vieillit.
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