DIABÈTE : Booster l’autophagie pour éviter les complications vasculaires
Relancer le processus d'élimination du corps des cellules endommagées ou des déchets cellulaires, permet de maintenir ou rétablir la santé des vaisseaux sanguins des patients diabétiques, démontre pour la première fois, cette équipe de l'Université de Yonsei (Corée du Sud). Ces travaux publiés dans la revue Experimental Physiology révèlent la stimulation de l’autophagie comme un traitement préventif des complications vasculaires associées à la maladie.
Les implications sont considérables alors que ces complications vasculaires sont des facteurs de risque majeurs de morbidité et de mortalité chez les patients diabétiques, qu’elles soient microvasculaires (dommages aux petits vaisseaux sanguins) ou macrovasculaires (dommages aux artères). Les complications microvasculaires comprennent les lésions oculaires pouvant entraîner la cécité, la maladie et l’insuffisance rénale, la neuropathie, l’impuissance et l’ulcère du pied diabétique (visuel) pouvant entraîner l’amputation.
Booster l’autophagie pour rétablir la fonction vasculaire dans le diabète de type 2
L'autophagie est le processus naturel, utilisé par le corps, pour nettoyer les cellules endommagées et régénérer des cellules neuves et saines. Le dysfonctionnement de l'autophagie a déjà été associé à différentes maladies cardiovasculaires. Cependant, la relation entre l'autophagie et le dysfonctionnement vasculaire en cas de diabète de type 2 restait incertaine. Ici, les chercheurs regardent si la réduction de l’autophagie est impliquée dans le dysfonctionnement vasculaireassocié au diabète et si sa stimulation peut maintenir ou rétablir la fonction vasculaire.
Le rôle protecteur de l'autophagie dans le dysfonctionnement vasculaire du diabète de type 2 est démontré pour la première fois : les chercheurs ont mesuré, par artériographie, le diamètre de petites artères et constatent que l'autophagie est réduite dans les artères mésentériques (branches de l'aorte abdominale). Et lorsqu’ils stimulent l'autophagie à l'aide de rapamycine et de tréhalose (des activateurs d’autophagie), ils constatent une amélioration de la fonction vasculaire et de l'endothélium. De plus, l'autophagie stimulée normalise l'expression de protéines clés de la fonction endothéliale, chez les souris modèles de diabète.
En conclusion, c'est bien en dérégulant le processus d’autophagie que le diabète altère la fonction vasculaire, et rétablir un processus normal d'autophagie est une cible prometteuse pour prévenir et réduire les complications vasculaires chez les patients diabétiques.
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