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DIABÈTE de type 1 : Sur l’efficacité de la greffe d’îlots

Actualité publiée il y a 36 min
Science Advances
La greffe d'îlots pancréatiques en combinaison avec des cellules vasculaires est présentée comme une approche prometteuse pour traiter le diabète de type 1 (Visuel Adobe Stock 132817323)

La greffe d'îlots pancréatiques en combinaison avec des cellules vasculaires est présentée comme une approche prometteuse pour traiter le diabète de type 1, par cette équipe d’endocrinologues de la Weill Cornell Medicine (New York) : ces travaux publiés dans la revue Science Advances révèlent comment l'ajout de cellules humaines artificielles formant des vaisseaux sanguins au niveau des greffes d'îlots permet d’augmenter la survie des cellules productrices d'insuline et d’inverser le diabète.  

 

Le diabète de type 1 touche environ 9 millions de personnes dans le monde. Bien que la greffe d'îlots soit déjà considérée comme une approche prometteuse, la seule méthode approuvée par l’Agence sanitaire américaine FDA présente des limites importantes.

Les îlots, présents dans le pancréas, sont des amas de cellules sécrétant de l'insuline et d'autres cellules enchevêtrées dans de minuscules vaisseaux sanguins spécialisés. Ces cellules productrices d'insuline sont tuées par un processus auto-immun dans le diabète de type 1.

 

La méthode de greffe d’îlots actuellement approuvée consiste à injecter les îlots dans une veine du foie. Cette procédure invasive nécessite l’utilisation à long terme de médicaments immunosuppresseurs pour prévenir le rejet des îlots, implique la dispersion relativement incontrôlée des îlots et devient généralement inefficace au bout de quelques années, en partie en raison, justement, du manque de cellules de soutien. Idéalement, la méthode devrait consister à greffer les îlots dans un site plus contrôlé et accessible, comme sous la peau, ce qui leur permettrait de survive indéfiniment.

 

La nouvelle approche, qui nécessite un développement et des tests supplémentaires, pourrait permettre en effet une utilisation beaucoup plus large des greffes d'îlots pour traiter et guérir le diabète.

Une approche de greffe d’îlots sous-cutanés combinés à des cellules spécialisées

L’étude révèle en effet que des cellules impliquées dans la formation de vaisseaux sanguins (angiogenèse) développées par l’équipe de recherche, appelées « cellules endothéliales vasculaires reprogrammées » peuvent surmonter certaines de ces limitations en fournissant un soutien solide aux îlots, leur permettant de mieux survivre voire d’inverser le diabète à long terme :

 

  • la preuve de concept est ici apportée sur la souris, modèle de diabète de type 1 ;
  • les îlots humains vascularisés implantés dans le tissu sous-cutané de souris immunodéficientes se connectent rapidement à la circulation de l’hôte, fournissant une nutrition et de l’oxygène immédiats, améliorant ainsi la survie et la fonction des îlots ;
  • les cellules endothéliales vasculaires reprogrammées se confirment relativement durables dans cette situation de greffe et hautement adaptables, soutenant tout type de tissu spécifique qui les entoure ;
  • ces cellules endothéliales vasculaires reprogrammées s’adaptent une fois co-transplantées avec des îlots, soutenant les îlots avec un riche maillage de nouveaux vaisseaux et adoptant même la « signature » d’activité génétique des cellules endothéliales des îlots naturels ;
  • enfin, les combinaisons de cellules insulaires et de cellules endothéliales vasculaires reprogrammées se développent également avec succès dans de petits dispositifs « microfluidiques » – qui pourront être utilisés pour tester rapidement de nouveaux médicaments contre le diabète.

 

L’auteur principal, le Dr Shahin Rafii, directeur du Hartman Institute for Therapeutic Organ Regeneration et de l’Ansary Stem Cell Institute, chef de service de médecine régénérative et professeur de médecine génétique à la Weill Cornell Medicine, précise : « notre recherche pose les bases de la greffe d’îlots sous-cutanés comme option de traitement relativement sûre et durable pour le diabète de type 1 ».

 

« Néanmoins, la transposition de cette technologie en pratique clinique va encore nécessiter de surmonter de nombreux défis, notamment celui de l’augmentation du nombre d’îlots vascularisés greffés et de l’immunosuppression ».


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