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DIAGNOSTIC : Éliminer le bruit de fond des protéines

Actualité publiée il y a 1 jour 15 heures 44 min
Nature Communications
Ces tests sanguins plus intelligents vont permettre des diagnostics plus rapides et des résultats plus précis (Visuel Fotolia 201387418)

Ces tests sanguins plus intelligents proposés par des biologistes de la Michigan State University (MSU) vont permettre des diagnostics plus rapides et des résultats plus précis : leur principe présenté dans la revue Nature Communications permet en effet d’identifier davantage de protéines, ou biomarqueurs, « en minorité » dans le plasma sanguin, y compris des protéines liées à des maladies spécifiques comme le cancer (biopsie liquide). Une étape vers meilleurs tests de diagnostic et des médicaments qui ciblent les maladies plus tôt.

 

Les professionnels de santé savent que plus une maladie est détectée tôt, meilleurs sont les résultats  pour le patient. En collaboration avec des collèguesdu Karolinska Institute et de l'Université de Californie à Berkeley, l’équipe de la MSU a mis au point une nouvelle technique d’analyse des protéines du plasma qui révèle ces biomarqueurs de maladies plus tôt.

 

« La capacité d’identifier ces biomarqueurs fait progresser la médecine de deux manières essentielles », explique l’un des auteurs principaux, le Dr Morteza Mahmoudi, professeur de radiologie et de santé de précision du MSU College of Human Medicine. « Tout d’abord, grâce à un simple test sanguin, les maladies peuvent être identifiées et diagnostiquées plus tôt. Cela signifie un traitement plus rapide et de meilleurs résultats pour les patients. Deuxièmement, cela aide les médecins à choisir le plan de traitement le plus efficace. Savoir au tout début d’un cancer qu’il est métastatique permet d’opter pour une approche de traitement adaptée ».

Réduire le bruit de fond des protéines plasmatiques très abondantes

L’approche innovante consiste en effet à réduire considérablement les effets de masquage des protéines plasmatiques très abondantes, qui entravent la détection de biomarqueurs critiques dans le plasma humain. En minimisant ces interactions, il devient possible d’optimiser la visibilité et l’identification de protéines peu abondantes, mais signifiantes, et de parvenir à la détection de biomarqueurs importants jusque-là cachés. Cette amélioration accroît considérablement les capacités de diagnostic, notamment sur les plans de la « précocité » et de la précision.

 

Comment ça marche ? La nouvelle méthode réduit les interférences des protéines les plus courantes dans le sang, permettant aux chercheurs de détecter des protéines peu abondantes et moins connues, mais cruciales pour identifier les maladies. En ajoutant de petites molécules à l’échantillon de sang, ils peuvent exposer ces protéines importantes à la surface des nanoparticules, ce qui les rend plus faciles à repérer à l’aide de la spectrométrie de masse, une technique qui utilise des champs électriques et magnétiques pour séparer et analyser les particules ionisées.

 

Une contribution à la médecine de précision : la nouvelle méthode fait progresser la médecine de précision, une approche de soins aux patients qui personnalise les traitements en fonction de la génétique, de l’environnement et du mode de vie du patient. Contrairement au modèle traditionnel unique, la médecine de précision s’efforce d’offrir des solutions de soins de santé plus efficaces car mieux personnalisées. Cette approche est particulièrement importante dans le domaine des cancers, où le profilage génétique des tumeurs peut conduire à de meilleurs résultats potentiels et à moins d’effets secondaires.

 

« Nous sommes enthousiasmés par la capacité unique de cette nouvelle approche à identifier des biomarqueurs qui peuvent indiquer diverses maladies du spectre de la santé, car la puissance de notre système est illimitée ».


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